Le songe de la porte de feu par Ugo Grandperrin Morini

Je n’ai jamais habité l’Eden. Je recherchais maintenant l’entrée du monde souterrain car j’étais tombé de l’échelle, cachée dans le jardin du cimetière.Dans mon souvenir, il fallait également trouver une porte gardée par une femme. Je la cherchais. Elle avait le teint pâle et des lèvres rouge sang. Sous la pleine lune, mon cœur était rempli de joie et d’amour. Soudain, J’entendis de la musique. Je la suivis. Je marchais sur un pont et arrivais à l’entrée du labyrinthe. Je la vis, avec ses cheveux d’or et sa robe blanche à travers la profondeur de la nuit. Grace à un éclair dans l’azur, je vis cette puissante rivière dans laquelle je faillis tomber. Je restais stupéfait, caché à l’ombre des statues, par la scène qui se déroulait devant moi. Elle était montée sur un cheval au centre de la rivière. Elle appuyait sur la tête d’un homme qui ressemblait fortement à l’Empereur de Chine, comme si elle voulait l’empêcher de grimper sur le cheval. Elle semblait lui glisser des instructions secrètes avant de le noyer. Elle disparut sous un épais brouillard. Je regardai autour de moi et je vis cette vieille barque. Je voulais la retrouver car je savais qu’elle était la guide pour entrer aux enfers. J’embarquai et descendis la puissante rivière. Au fond de la barque je trouvai quelques vêtements, des vivres et un poignard. Tout à coup le ciel fut déchiré par un éclair qui frappa un arbre et le transforma en fumée. Les rapides m’amenèrent sous une arche qui, avec la lumière et les arbres rouges, semblaient être en feu. Oui je l’avais trouvée. Non pas l’entrée de l’Eden mais plutôt celle des enfers.

Ce texte à été écrit par Ugo Grandperrin Morini à l’aide de l’Atelier d’écriture des éditions Zulma. D’après le nouveau magasin d’écriture d’Hubbert Haddad.
http://www.zulma.fr