Le voyage de Ryukâ, Théo GOUJON, 4F
Clique sur ce lien pou découvrir le voyage de Ryukâ
Le voyage de Ryukâ – Théo GOUJON 4F
Le voyage de Ryukâ
De la lumière ne sort rien de vraiment bon, à part la nuit.
C’est ce que maître Ryukâ nous répétait tout le temps, avant qu’il parte sur la route de la montagne éternelle.
On parle souvent de la montagne éternelle comme une légende, ce serait l’endroit où les dieux auraient créé le monde comme on le connait aujourd’hui, mais c’est aussi un des endroits les plus dangereux du monde : pour y arriver, il faut passer de multiples épreuves comme par exemple BlueLine, une ligne imaginaire autour de la montagne éternelle. On raconte qu’il est impossible de naviguer ici. Parfois, la mer n’a aucun vent et aucun voilier ne peut plus avancer, jusqu’à ne plus avoir de provisions. Parfois, la mer est déchaînée et aucun bateau ne peut résister face aux vagues de quinze mètres de haut, parfois, des animaux marins de la taille de huit maisons détruisent les bateaux, sans vraiment le savoir, et pour finir, tout BlueLine a une activité magnétique incompréhensible, ce qui fait que toutes les boussoles normales n’arrêtent pas de tourner et il est impossible de se repérer.
Mais le vieux maître Ryukâ était très confiant en partant, et nous a même fait une promesse : « Je reviendrai, je vous le promets. Pendant que je ne serai pas là, il faudra beaucoup vous entraîner jusqu’à mon retour. Je serai peut-être poursuivi par des monstres plus grands qu’on ne peut l’imaginer ! » avait-il dit, en souriant.
Et il partit aussitôt, sans même prendre le temps de nous dire adieu, ou même au revoir. Il était bien trop confiant pour cela !
L’absence de Ryukâ était désormais trop importante dans le village, en quatre ans, rien n’avait changé.
Chaque matin, je regardais par la fenêtre, espérant son retour.
Tout le monde se souvenait de Ryukâ. Tous même Potter, le chien préféré du village, qui gardait le magasin de son maître, un magasin de nourriture pour chien.
Maître Ryukâ restait gravé dans nos mémoires, même si beaucoup pensaient tristement qu’il ne reviendrait pas.
Quand, une nuit, une silhouette se dessina derrière la brume de la pluie.
Je sortis vite, pensant au maître…
Malheureusement, il ne s’agissait pas de lui, mais d’un vieil homme avec de graves blessures, il prétendait revenir de la montagne éternelle, alors les villageois et moi avons préparé un feu de camp où le vieil homme a raconté son histoire. La voici : « Je suis parti en ayant pour quête de ramener à mon village la fleur millénaire, une fleur qui pousse une fois tous les mille ans au sommet de la montagne éternelle. Mais, arrivé à BlueLine, j’ai bien cru mourir, des vagues d’au moins vingt mètres frappaient contre mon navire, qui commençait à se remplir de plus en plus d’eau, et à couler. Et, ce jour-là, c’était sûrement le jour où j’ai eu le plus de chance : un magnifique navire abîmé par le temps vint vers moi et dedans, une seule personne. Comment s’appelait-il déjà ? riou…. riouquoi…. ri… Je sais !! Cet homme s’appelait Ryukâ ! Il m’a sauvé, j’aurais tellement voulu pouvoir l’aider à mon tour, je me demande où il est en ce moment… »
– Je suis là, répondit une voix très puissante.
Tous les habitants se retournèrent en sursautant. C’était lui.
C’était Ryukâ !! Il était de retour !
Et tout le monde organisa une grande fête !!
C’était le plus grand événement de ma vie.
Ryukâ vint me voir souriant, et fier de lui, me dit « Tu vois, je suis de retour !! Et en plus, je n’ai même pas ramené de monstres, enfin, vivants du moins ! »
Il avait ramené une vingtaine d’énormes sacs remplis de viande de monstre. C’est ainsi que le village parvint à grandement se développer.
Et aujourd’hui, on l’appelle : Contes.
Ce texte à été écrit à l’aide de l’Atelier d’écriture des éditions Zulma. D’après le nouveau magasin d’écriture d’Hubbert Haddad.
http://www.zulma.fr

