INTERVIEW: EXCLU! UNE ROMANCE INDONÉSIENNE S’INVITE SUR LE PORT DE NICE
Le marché aux poissons ainsi que ses pécheurs ont reçu une belle publicité en accueillant la production d’une web série indonésienne. Avec beaucoup de gentillesse, l’assistante régie, Thoraya SAHLI a répondu à nos questions et nous a ouvert les portes du tournage.
Que se passe-t-il aujourd’hui ?
C’est un tournage d’une partie d’une série franco-indonésienne qui a déjà commencé en Indonésie, une série de huit épisodes. Et là, ils viennent tourner trois épisodes, à Nice.
Quelle est cette série ?
« Rahasia Pernikahan », la réalisatrice s’appelle Rachmania Arunita, et la chef Op s’appelle Amalia T.S., elle est très connue en Indonésie.
C’est une web série pour une plateforme de vidéos en ligne, le Netflix indonésien.
En plus de Nice, allez-vous tourner ailleurs en France ?
On va tourner essentiellement à Nice, mais on a plusieurs « plateaux » […] on va être sur cinq décors, le port, au niveau de château, le cimetière, ensuite on va aller à Sofia Antipolis et Théoule.
Pourquoi Nice spécifiquement et pas une autre ville ?
Alors déjà par rapport au scénario, à l’histoire. La fille est sur Nice, sur la côte d’Azur.
Et d’une manière générale, les films étrangers choisissent Nice par rapport à sa luminosité exceptionnelle, son décor, le beau temps ainsi que son prestige.
Pourquoi tournez-vous sur le marché aux poissons ?
Parce que justement dans l’histoire l’acteur principal est censé trouver le travail au noir. Il arrive donc à Nice, et on lui propose de travailler avec les pêcheurs.
Et donc aujourd’hui la scène qu’on tourne est une des scènes où il est train de travailler et où il se fait arrêter par les services d’immigration. Donc une scène avec des figurants qui jouent le rôle des policiers pour le contrôler, ils vont prendre ses papiers.
Faites-vous appel à des personnes locales pour ce tournage ?
En plus de l’équipe indonésienne, le tournage en France nécessite une coproduction française.
Cette équipe de production fait appel à un régisseur local pour tout ce qui se passe à Nice.
Il constitue son équipe technique, trouve les lieux de tournage et organise le tout.
Faut-il demander une autorisation pour filmer à Nice ? Est-ce difficile ?
Absolument, il faut des autorisations, la boîte de production qui vient tourner dans la ville va faire appel au régisseur général, et c’est lui qui va faire les demandes auprès des mairies pour les différents endroits.
C’est difficile sur le plan administratif […]
La force des régisseurs généraux c’est leurs contacts. Ça fait un moment qu’il [notre régisseur] est dans le milieu,il a les contacts dans les différentes mairies etc. [après les tournages] il est important pour nous que ça reste « clean » parce que si ça se passe mal, la prochaine fois …
Est-ce que l’équipe indonésienne va visiter la ville et ses spécialités locales ?
Pour chaque tournage, quand des étrangers viennent […] on essaie d’adapter les « snackings » […] pour les mettre à l’aise avec leurs alimentations. En l’occurrence les indonésiens mangent surtout des nouilles et du poulet hallal. On est donc obligés de faire de la cuisine plus orientée vers leur culture. Mais le soir on les emmène dans des restaurants où ils peuvent manger plus local.
Est-ce que beaucoup de tournages se déroulent à Nice ?
Oui, ils commencent de janvier jusqu’à décembre, presque toute l’année.
De janvier à mars, les tournages sont surtout pour des publicités, grâce à la luminosité des sites. Les productions veulent absolument les levers et couchers de soleil.
Et beaucoup de films et séries. D’ailleurs, ‘Emily in Paris’ a été tournée l’année dernière sur la Côte. […]
Nice, Toulon et Marseille, on tourne sur ces 3 grandes villes
Pensez-vous qu’à l’avenir, il y aura encore plus de tournages à Nice ?
Il y a beaucoup de tournages asiatiques, [la côte d’azur] c’est quelque-chose qui les fait rêver. Ils sont centrés sur le visuel, le prestige.
Là, c’est une web série […] les acteurs sont des vraies stars, ça cartonne, c’est un marché qui se développe.
Propos recueillis par:
A. MAZZUCCHI et P. GOLOVINSKAIA