Interview du réalisateur du film « zéro phyto 100 % bio »
Interview de Guillaume Bodin, réalisateur du documentaire «Zéro phyto 100% bio»
par Clara du Club journal
Interview réalisée après la projection du film, diffusé en avant-première au cinéma d’Antibes, mardi 16 janvier
Clara : Comment avez-vous eu l’idée de faire ce documentaire ?
Guillaume bodin: Ce documentaire est une idée plus longue que la mienne. C’est une association, qui s’appelle « Génération future » et qui agit pour l’environnement et la bio-consommation, qui m’a demandé de tourner une vidéo pour internet autour des cantines bio. Elle m’a également demandé de faire une enquête sur l’usage des pesticides en ville. Je leur ai proposé de faire un documentaire pour le Sénat (1) afin de favoriser des débats.
Clara : Quelle est votre formation pour arriver à ce résultat ?
Guillaume Bodin : Je n’ai aucune formation pour faire ce documentaire. Moi je suis autodidacte (2).
Clara: Pouvez-vous expliquer le titre ? Pourquoi avez-vous choisi ce titre : « zéro phyto 100% bio » ?
Guillaume Bodin : Ça c’est le titre de l’initiative de base. Le but des associations, c’était justement de parler du bio des cantines en ville. Le « zéro phyto » veut dire zéro produit phytosanitaire. Au niveau des communes, que ce soit au conseil municipal, que ce soit au sénat, que ce soit à l’assemblée, tout le monde utilise le terme « zéro phyto ». C’est pour cela que nous avons repris le titre, qui est assez critiqué. Mais on s’en défend largement. Et puis, il y a le « 100% bio ». Le but c’est de parler des cantines qui sont engagées dans la restauration collective bio; mais également dans le 100% bio. C’est le cas de Mouans-Sartoux .
Clara : Comment avez-vous eu l’idée de faire le tour de la France ?
Guillaume Bodin : L’initiative vient des associations. On a sélectionné des communes pour faire ce documentaire mais en fait, j’ai fait le tour de la France.
Clara : Y-a-t-il des inconvénients à manger bio ?
Guillaume Bodin : ll n’y a pas spécialement d’inconvénient à manger bio. En tous cas, je n’en vois pas. On démontre dans ce documentaire que cela ne coûte pas plus cher de manière globale. Il a plus d’inconvénients à manger des O.G.M. (3) ou des aliments contenant des pesticides (4). Pour pas mal de raisons : que cela soit pour l’environnement, pour la santé …
Clara : Avez-vous aimé réaliser ce documentaire ?
Guillaume Bodin : J’ai beaucoup aimé faire cela parce que je ne connaissais ni vraiment les cantines, ni vraiment l’arrêt des pesticides en ville. C’était justement intéressant de voir comment les communes pouvaient rencontrer les acteurs pour en parler et par la suite évoluer.
Clara : Est-ce que c’est possible de manger de la nourriture bio dans les cantines des collèges d’Antibes ? Même si nous n’avons pas beaucoup de terrain ?
Guillaume Bodin : Alors, je pense que c’est possible de faire du bio en restauration collective sur Antibes. En étant sûr de réfléchir dans un rayon de 200 km. A Mouans-Sartoux, c’est ce qu’ils font. C’est-à-dire que l’on peut s’approvisionner un peu plus loin. Il y a certains produits qu’ils vont acheter en Italie, car certains produits ou légumes ont du mal à se produire ici. Si on réfléchit avec du local, ce n’est pas systématiquement dans Antibes mais aussi un peu plus large.
Clara : Je vous remercie Monsieur Bodin
Lexique :
1 Sénat : Assemblée des sénateurs
2 Autodidacte : qui apprend seul
3 O.G.M. : organisme génétiquement modifié

