Qu’est-ce que le SNU (Service national universel) ?

Le Service national universel français peut être défini comme étant le nouveau service militaire « made in 2019 » . Il a été créé par Edouard Philippe, premier ministre de l’époque pour remplacer indirectement l’ancien service militaire, arrêté en 1997 par Jacques Chirac.

Pour quelles raisons ce dispositif a-t-il été mis en place ? 

Celui-ci a été conçu pour plusieurs raisons. Le rôle principal qu’a le SNU est de faire « prendre conscience des enjeux de défense et de sécurité nationale » selon la Fondation Jean Jaurès. Sa principale cible sont les jeunes entre 15 et 17 ans. Mais cela peut être aussi une forme de pacte de réconciliation entre les citoyens et l’armée. Le SNU peut être finalement caractérisé comme étant  l’intégration progressive d’un futur service militaire obligatoire.

Pour mieux le comprendre, il faut avant tout connaître et comprendre ses objectifs :

  • Le SNU est accessible à tous et fait vivre les valeurs républicaines aux jeunes citoyen-nes quel que soit leur milieu d’origine. C’est-à-dire qu’il fait vivre aux jeunes participants une expérience unique, au travers de nombreuses activités, qui leur permettra de mieux comprendre la société dans laquelle ils vivent.
  • Le second objectif de ce séjour est de créer un esprit de cohésion entre les jeunes volontaires. C’est une rencontre enrichissante qui permet d’apprendre de chacun.
  • Ensuite, cette expérience basée sur le volontariat promeut le principe de l’engagement au sein de la société, que ce soit pour des causes politiques ou sociales.
  • Enfin, le SNU va aider tous les participants dans les domaines de l’insertion sociale et professionnelle.

Ce service national universel s’effectue en plusieurs étapes clés :

  • Séjour de cohésion 

Le séjour de cohésion est la phase principale du nouveau SNU. Il se déroule en deux semaines et doit être effectué dans un département autre que celui du volontaire afin d’élargir sa culture territoriale par la découverte de nouveaux lieux et de nouvelles cultures. Durant cette quinzaine, différentes activités seront abordées.

Au programme, des activités physiques, des activités de cohésion mais aussi une découverte de la culture et du patrimoine local, une connaissance générale sur la citoyenneté et sur les institutions nationales et européennes ainsi qu’une découverte de l’engagement, quelque soit sa nature.

  • Mission d’intérêt général 

Après avoir réalisé son séjour de cohésion, il faut que le volontaire réalise une mission d’intérêt général près de son domicile. Celle-ci peut être une mission dans le domaine de la solidarité, de la santé, de l’éducation, de la culture, du sport etc. Ces services réalisés peuvent se dérouler dans des associations diverses, des collectivités ou des services publics.

À l’issue de ces 84 heures, une attestation de participation lui sera remise. Cette action lui aura également permis d’obtenir un accès à une plateforme d’apprentissage du code de la route et, lui permettra par la suite, de s’inscrire à l’examen du code de la route sans le moindre coût.

  • Possibilité de poursuivre son engagement en France ou dans le monde 

A la fin de ce parcours, chaque individu a la possibilité de poursuivre son engagement volontairement. En effet, sur la base d’une initiative personnelle, le candidat est en mesure de rejoindre une autre organisation telle que le service civique, les sapeurs pompiers volontaires, le bénévolat associatif, etc. Cette aventure peut se dérouler entre 3 mois et 1 ans et celle-ci s’adresse à des individus âgés entre 16 et 25 ans. 

Et qu’en est-il dans d’autres pays ?

Il existe également des services militaires dans d’autres pays européens même si chacun d’entre eux possède ses propres caractéristiques. Par exemple, en Allemagne, le service militaire obligatoire (Wehrpflicht)  n’est plus d’actualité depuis 2011 car arrêté sous le mandat d’Angela Merkel. Un service civil (Zivildienst) existait déjà depuis 2004 mais est devenu le service de substitution au Wehrpflicht à partir de 2011. Il est non-obligatoire et connu sous le nom de Bundesfreiwillingendienst.

Site officiel :

 

Quentin Rousseau et Stanislas Vogt pour l’Actu made in Dumont

Sources :