SYNTHÈSE : LA MONTRE, COMME MARQUEUR SOCIAL

Apparue en 1510, la première montre à gousset inventée par Peter
Henlein était un objet de luxe orné et coûteux. Dès cette époque
les montres étaient un signe illustre d’un rang social supérieur et de
richesse. C’est au début du XIXe siècle que la montre à bracelet créée
par Abraham-Louis Brequet se démocratise. Aujourd’hui la montre est
un accessoire omniprésent dans notre société. Principalement dédié à
donner l’heure, l’art de l’horlogerie et le savoir faire ouvre le marché de
la montre au monde du luxe. Pouvant atteindre des prix exorbitants
nous pouvons nous demander si de nos jours la montre est encore un
marqueur social.

Par définition tout le monde voit défiler le temps de la même
manière, de façon identique. Cependant il existe un grand nombre
de types de montres dans l’univers de l’horlogerie.
Entre montre analogique, digitale, automatique
et connectée l’acheteur a une multitude de
choix qui s’offre à lui. L’amplitude du prix d’une
montre est lui aussi très variable.

La montre la plus vendue en 2023 était la
Casio F-91W au prix abordable de 19,90€.
A savoir que la montre la plus chère est la
montre Hallucination de Graff qui s’est vendue
à 55 millions de dollars. Sur le marché des
montres de luxe les premiers prix s’élèvent à
environ 2000€. Ces prix s’expliquent par leur
design, leur marque, leurs matériaux et peuvent
véhiculer des messages sur le statut social. La
mention de grande marques de luxe telles que
Rolex, Audemard Piguet, Omega ou encore
Patek Philippe est associée à l’élite et au succès
financier. En effet depuis toujours, signe de richesse, la montre est
souvent offerte aux adolescent pour leur anniversaire ou leur majorité.
C’est donc plongée dans cette société du « culte du paraitre », que
l’acquisition d’une montre de luxe devient le moyen pour des personnes
d’appartenir à certains cercles.

« Tout le monde a
une Rolex. Si à 50
ans on a pas une
Rolex, c’est qu’on
a quand même
raté sa vie »
– Nicolas Sarkozy

Aujourd’hui la montre de luxe, est un
objet incontournable. Nicolas Sarkozy,
alors Président de la République, avait
déclaré que si nous n’avions pas de Rolex à
50 ans nous avions raté notre vie. C’est donc
par le biais du marché de la contrefaçon que
notre envie de paraître « riche » devient tout de suite bien plus accessible.
Chaque année ce sont plus de 40 millions de montres de contrefaçon qui
sont produites contre 30 millions de montres suisses selon les chiffres de
la Fondation de la haute horlogerie. Ces chiffres s’expliquent par leur
forte attractivité en terme de prix. Acheter une contrefaçon c’est s’offrir
la marque à moindre coût.

Olympe T. et Raphaël A – Stanislas