Un projet citoyen sur la biodiversité en ville, par des secondes du lycée CALMETTE
La biodiversité représente la diversité du vivant. Cela recouvre l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie : plantes, animaux, champignons, bactéries etc…
Il y a trois formes de biodiversité : la biodiversité génétique, celle des espèces et enfin celle des écosystèmes.
Elle est très importante pour le développement naturel de notre environnement. Une grande biodiversité favorise l’augmentation de la stabilité et de l’adaptabilité de la biosphère face aux changements des conditions environnementales. Actuellement, elle est en grand danger dans le monde entier, car l’homme est la cause de beaucoup de changements sur notre planète, pour la plupart négatifs. Cependant, il a pris conscience depuis plusieurs années des conséquences de ses actes et essaye malgré tout de faire des actions pour protéger la biodiversité qui est primordiale à notre existence.
C’est ainsi que pendant plusieurs semaines, nous, élèves de la classe de 2nd 10 de CALMETTE, avons travaillé sur un projet favorisant la biodiversité en ville.
La première étape a été de faire des recherches sur la biodiversité pour mieux la connaitre et en apprendre plus sur ce qui la compose. Nous avons recherché les impacts négatifs et positifs de l’homme sur elle et, nous avons vu qu’elle pouvait rendre des services aux écosystèmes et aux hommes (pollinisation, tourisme, régulation du climat …). Nous avons ensuite, par groupe, présenté un exposé devant la classe pour mettre en commun ce que nous avions trouvé.
Lors de la seconde étape, toujours par groupe, nous avons construit des aménagements par nos propres moyens afin de préserver la biodiversité. Ils sont situés au lycée, ou dans des jardins privés en ville. Voici les actions réalisées : deux projets de nichoirs, deux projets de mangeoires, des plantations d’espèces mellifères (plantes à nectar attirant les insectes pollinisateurs), des graphes pour sensibiliser à ne pas jeter les déchets, un hôtel à insectes, ainsi qu’un questionnaire et des photos sur la biodiversité en ville.
La dernière étape a été de communiquer sur notre projet, de façon collective, grâce à l’article dans le journal du lycée et aux photos visibles au CDI.

Notre projet fait même partie des gagnants du concours des trophées de l’environnement de Nice !
Les nichoirs :

Les moineaux se font de plus en plus rares en ville à cause de l’activité des hommes qui attirent avec ses déchets des goélands qui les font fuir. Les oiseaux sont importants dans la biodiversité car ils permettent de réguler la population d’insectes en ville et de disséminer les graines. Alors on s’est tous mis au travail en se retrouvant un après-midi et on a construit un beau nichoir à oiseaux grâce à des légos, un rouleau de papier toilette et notre imagination. Ainsi recyclés, ces légos permettent aux moineaux d’avoir un endroit où dormir.

Pour notre action nous avons choisi de construire un nichoir à mésange. En effet, l’installation de nichoirs est importante puisque ces oiseaux sont cavernicoles. Nous avons remarqué que les mésanges étaient très présentes à Nice, elles sont utiles car ce sont un des principaux prédateurs des larves de chenilles processionnaires. Leur habitat est en déclin pour diverses raisons (arbres coupés au profil du « rendement agricole », pollution, etc.). Ces nichoirs sont donc volontiers acceptés comme substituts et peuvent fixer définitivement les oiseaux dans un jardin. C’est donc très important d’une part pour eux mais aussi pour la biodiversité dont ils font partie.
Même si cela peut avoir quelques points négatifs minimes : les nichoirs ne sont adaptés qu’à certaines espèces d’oiseaux, ce qui peut les privilégier par rapport à d’autres. Cependant il n’y a pas vraiment d’aspects négatifs car le nichoir sert à préserver la biodiversité.
On peut le considérer comme un service écosystémique de soutien (conservation de la biodiversité) de plus il a des effets indirects en favorisant la reproduction de ces espèces et permet donc de maintenir leur rôle écologique et de limiter le recours aux produits chimiques contre les insectes, les limaces, les campagnols. Nous avons utilisé pour la construction de ce nichoir, le bois que nous avions à notre disposition (plus écologique).
Les mangeoires


Si chaque élève avait une mangeoire sur son balcon ou jardin, cela aurait un impact réel. Les oiseaux permettent en effet la dissémination des graines et contribue également à réguler les populations d’insectes en ville.


Pour notre projet de biodiversité mené tout au long de l’année de seconde avec Mme LYON-AUREGLIA , nous avons décidé de fabriquer avec nos propres moyens des mangeoires à oiseaux. Nos mangeoires ont été fabriquées avec des bouteilles vides, des baguettes chinoises, des fils de fer, et enfin des graines à oiseaux.
Par la construction de ces mangeoires à oiseaux, nous avons favorisé la biodiversité en centre-ville et le développement des oiseaux à Nice. Ce développement est nécessaire parce que :
- les oiseaux régulent le nombre d’insectes en ville (blattes, mites, cafards).
- ils disséminent à travers la ville les graines des fruits qu’ils mangent.
L’hôtel à insectes :

Nous avons décidé de créer un hôtel à insectes. Cet hôtel permet la survie hivernale d’insectes et d’arachnides; espèces indispensables dans des écosystèmes où la pollinisation et la biodiversité sont recherchées. Il pourrait avoir un intérêt majeur sur notre vie et la biodiversité en ville. On ne verra pas directement son impact sur nos vies mais cet hôtel pourrait contribuer au maintien des services écosystémiques liés aux insectes (comme la pollinisation, l’équilibre des réseaux alimentaires, lutte contre des insectes dits nuisibles …)
Une campagne anti-pollution

Notre projet est de sensibiliser les lycéens de CALMETTE à ne plus jeter leurs déchets par terre et plus particulièrement leurs mégots. Pour cela nous avons tagué avec l’association Paddle cleaner, un slogan entourant une tortue « NE PAS JETER – TOUT PART A LA MER ». La peinture étant biodégradable, ces tags n’auront que quelques mois d’existence et ne polluent pas l’environnement. A ce jour, les tags ont presque disparu. Nous envisageons de recommencer l’expérience à la rentrée de Septembre. Nous constatons l’absence de déchets sur le sol excepté les mégots toujours aussi nombreux, sûrement à défaut d’avoir pu faire installer devant le lycée un cendrier.
Campagne de communication


Cet animal est cependant de moins en moins visible en ville. En France, il est protégé sur le territoire depuis 1981 mais est malgré tout sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature.


Dans le cadre du projet scolaire, nous avons interrogé des passants dans le centre-ville, en leurs faisant répondre à un questionnaire.
Nos questions portaient principalement sur leur vision de la biodiversité à Nice, sur l’impact de l’homme sur la biodiversité ainsi que ce qu’il pourrait faire pour la préserver. Les réponses du public étaient assez répétitives, par exemple, la plupart des personnes interrogées pensent qu’il y a seulement des oliviers, des pigeons, des pins et des orangers à Nice. Or, la ville de Nice regorge de nombreux végétaux et animaux. Nous avons choisi quelques exemples ci-dessus.
Nous avons ainsi prouvé que la biodiversité à Nice était beaucoup plus variée que ce qu’ habitants et touristes pouvaient penser.
Des plantations au lycée

Nous avons labouré la terre et planté deux types de graines : la nigelle de Damas et la monnaie du pape. Nous avons ensuite collé des affiches signalant que c’était un projet favorisant la biodiversité. La première semaine, nous avons arrosé les plantes qui nécessitaient un arrosage hebdomadaire. Mais nous avons, par la suite, oublié de les arroser. Heureusement, notre professeur y a pensé et nos plantes ont poussé.
Ce projet favorise la pollinisation et aide à conserver la biodiversité car suite à l’apparition des fleurs, des insectes comme les abeilles peuvent venir les polliniser (permettant leurs reproductions) tout en s’y nourrissant.
La classe de 210.
