Les oiseaux dans l’air – haïku

Visite du musée des arts asiatiques du vendredi 17 janvier 2020

Assis dans le salon dédié à la cérémonie du thé, assis en cercle, des élèves de 5ème2 du collège Matisse composent de petits poèmes japonais tout en cherchant l’inspiration à travers les grandes baies vitrées qui donnent sur le lac du parc Phoenix.

C’est l’activité d’écriture du jour proposée par le musée des arts asiatiques : atelier de haïkus.

Voici quelques unes des productions des élèves :

Haïkus :

Les oiseaux dans l’air,

les tortues du lac gelé :

pourquoi les chasser ?

Damien

Perché tout là-haut,

tu déploies ta grande roue

blanche comme neige.

Carla

Le froid de l’hiver

a gelé le lac si grand :

C’est inattendu !

Jeanne

Par ce temps glacial,

Les cygnes nagent sur l’eau

Et les oiseaux chantent.

Julia

Les nuages hauts

Ne les mettons pas à terre

Comme un caillou gris.

Eva

La neige fondue

Dans mes chaussettes gelées

Sur le télésiège

Ziad

Blanc comme la neige,

Magnifique lac gelé :

merci la nature !

Loïs

En hiver, je skie

avec ma combinaison

Pour ne pas geler !

Gérémy

Devenu gelé

Le pays hypnotisé

est resté figé.

Alicia

La neige qui tombe

a recouvert les montagnes :

Enfilons nos skis !

Naël

Un bon feu de bois,

dehors, il fait vraiment froid

Vite : ma boisson chaude !

Mailie

Jolies fleurs parties

Feuilles lentement tombées,

La joie s’en allant.

Gwem

Les musées ouverts

ces grands tableaux admirables

Moi émerveillé.

Gwem

Vue sur un lac froid

Une tache blanche et fine :

c’était un beau cygne !

Lou F.

Un monde gracieux

Cygne noir et cygne blanc

Les deux élégants.

Victoire

Un vieux parchemin

Fait le récit de massacres

Avec des couleurs !

Victoire

Pour tous les défunts,

L’éclat des lingots dorés

Partis en fumée.

Voghan

Le temps est tout gris

Et les cygnes blancs glissent

Plouf, la tête dans l’eau !

Elina

Le canard est là

Se promenant sur l’eau claire

Heureux, chaque hiver.

Alexis.

Sur la lourde neige

Je ressens le froid glacial

qui touche mes pieds.

Téo

Une vie sur l’eau,

La nature y est glacée

Cygne, règne en paix !

Lou E.

Des patins à glace,

la patinoire installée,

ça fait froid aux pieds !

Antonio

 » Il n’y a pas beaucoup de vers, mais ça veut tout dire quand on réfléchit. Quand on écrit des haïkus, on ressent une libération que l’on exprime en écrivant » Elina

Venir au musée des arts asiatiques, c’est l’occasion de s’émerveiller devant les richesses de la collection permanente : les statues de Bouddha, l’armure de samouraï, les représentations de déesses hindoues… « C’est intéressant pour notre culture de savoir ce qu’est la culture asiatique : le bouddhisme, les croyances et les rites. Les oeuvres étaient très belles » a commenté Lou. Carla a retenu qu’il y avait différentes représentations de Bouddha : ils n’ont pas les mêmes positions : certains sont assis, debout ou allongés ». Eva a été fascinée par l’histoire de ce personnage racontée par la médiatrice et a été marquée par la Prajnaramita : « nous avons remarqué qu’elle était très belle : quand on regardait son ombre, on voyait l’attitude gracieuse de ses bras ». Antonio, lui, a préféré l’armure de Samouraï : « je l’ai trouvée très colorée. Depuis tout petit, je suis attiré par les samouraïs ». Comme le constate Gérémy après avoir écouté la médiatrice, « chaque oeuvre a une histoire ».

Certains élèves étaient déjà venus au musée des arts asiatiques. Ils ont été très supris de découvrir la nouvelle exposition temporaire « Palace Paradis », venue tout droit du quai Branly. Ils ont été émerveillés par la beauté éphémère de ces objets et sculptures de papier destinés à être brûlés lors des funérailles des défunts à Taïwan : « Ces oeuvres en papier sont très réalistes et ont nécesité des heures de travail » observe Jeanne qui aparticulièrement aimé le phoenix. Ce sont parfois des maisons entières de papier qui sont reconstituées. On y trouve toutes sortes d’objets très prosaïques qui, en brûlant, vont servir d’offrande au défunt. « C’est vraiment très généreux et c’est pour ça que ça m’a marquée ». (Lou) C’est dommage de brûler de si beaux objets ! regrette Ryme.