Poète, ô maître de l’enfer, ô néant !
Les braises des abysses peignent la beauté
Dans tes écrits si mornes, si ardents
Tes fatidiques vers décrivent l’éternité
La fumée dévastatrice s’échappe de tes mots
Fumée du poison, fumée si séductrice
Et à travers tes rimes résonnent les échos
Des râles désespérés et de tes nobles vices
Et à travers tes vers me parle la Géhenne
Avec des phrases si douces qui m’envoûtent
Et la voix du monde paraît si inhumaine
Quand je contemple les paysages vides de leur sens
Tu restes maître des incalculables routes
J’admirerai, ô Charles, ta poétique essence.
–2018–
