le chant d’un peuple agonisant

 

le gerfaut voltigeait au-dessus de vos tombes
le bouleau gémissant vous chantait l’hymne aux morts
ces mille ans!.. Ces mille ans sous flèches, balles et bombes
vous enduriez, courageux, encore et encore

le serpent étranger s’acharnait sur vos terres
noyés dans vos larmes, accablés par la peine
vous partîtes au combat, les épées s’effleurèrent
et vous dites adieu à votre patrie lointaine

le Printemps attendu s’approchait pas à pas
vous l’aviez congédié avec haine et menaces
vous figeait à ce jour le destin ironique

et l’Hiver, ce vieillard, sur la Russie régna
le Printemps se réfugia, furtif et fugace
contemplant les Slaves et le tyran maléfique

le sang de notre peuple est l’encre des chroniques

–18.03.2018–