Les élevages intensifs

De nos jours, en France, la grande majorité de nos produits d’origine animale sont tout droit venus de grands élevages.

Mais qu’est ce l’élevage intensif, aussi appelé élevage en batterie ? C’est une activité agricole très courante qui consiste à élever industriellement le bétail pour augmenter le plus possible le revenu final. Le but premier de l’élevage intensif est de produire en grande quantité sans faire attention à la qualité des produits ou à la vie des animaux. Globalement cela consiste à enfermer un nombre astronomique d’animaux dans un espace trop petit, donc pas approprié. Le plus souvent ce sont les volailles (les poules, dindes, les oies etc…),  les lapins, les bovins (vaches, boeuf…) et les moutons qui sont élevés dans ces conditions atroces. Dans cet article, nous allons seulement nous pencher sur la vie d’une vache laitière : Camomille (car il y a trop de choses à dire sur l’horrible vie de tous ces êtres vivants). 

Camomille est née dans un élevage intensif, en France, comme sa mère.

Dans les 24 heures suivantes, elle est séparée de sa mère à jamais pour devenir elle aussi une vache laitière malheureuse. En tant que veau elle sera privée du lait maternel et sera nourrie avec des substituts de lait pour accélérer son développement. L’élevage voudra qu’elle puisse à son tour devenir une vache laitière le plus tôt possible, pour participer à la production de lait. Si Camomille avait été un veau mâle, elle aurait été engraissée tôt ou tuée sur le champ pour sa viande (seulement une infime partie des veaux sont sélectionnés à but reproducteur). Quand elle est encore jeune, elle subira une pratique barbare : l’écornage. L’écornage est le fait d’enlever les cornes pour simplifier la vie de l’éleveur. Mais en contrepartie, Camomille devra souffrir pendant quelques mois après ce processus.

Elle grandira pendant deux ans avant sa première insémination artificielle (c’est l’introduction de spermatozoïdes dans la vache de façon instrumentale pour la féconder). Pendant sa première production, elle devra fournir « un effort équivalent à six heures de courses par jour” pour les humains (d’après John Webster, un expert en bien-être animal). Cet effort considérable est dû à sa surexploitation pour son lait et sa gestation. D’ailleurs, ses veaux lui seront bien entendu retirés. En plus de ce calvaire, elle souffrira sûrement de nombreux maux, telles que des mammites (c’est l’inflammation des mamelles), de métrites ( l’inflammation de l’utérus dû à une mauvaise hygiène de la mise bas) ou encore d’autres blessures sur les pattes, causées par la non adaptation des couchages.

Vu le rythme de production intense qui leur est imposé, les vaches ne restent pas longtemps en forme et leur longévité est raccourcie par les éleveurs. Camomille sera donc abattue en moyenne après sa troisième gestation (elle aura environ 5 ans). 

Mais y a-t-il des solutions ? Oui !

On peut par exemple arrêter de manger de la viande et des produits animaux ! De manière moins extrême, on peut faire plus attention à l’origine de nos consommations. Un exemple : acheter des œufs de poules élevées en plein air. On trouve ces œufs en supermarché. On peut aussi acheter du lait fermier. En général, vérifiez les endroits d’où proviennent les produits que vous souhaitez acheter, et arrêtez de soutenir les tortionnaires d’animaux. Soit, ces animaux seront toujours tués pour leur viande, mais au moins ils ne seront pas entassés dans de tout petits espaces tout au long de leur vie. Des solutions simples sont trouvables, activons-nous ! 

Maïa et Célestine

Images: Pixabay

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