Rencontre musicale avec le groupe Ialma au Chantier de Correns
Elles sont quatre et font revivre la musique traditionnelle galicienne depuis la ville de Bruxelles où leurs familles ont émigré à l’époque de Franco. En septembre dernier, elles étaient accueillies au Chantier de Correns, le centre de création artistique, pour donner plusieurs concerts et enregistrer un album studio.
Nos élèves du lycée Raynouard sont allés à leur rencontre : les élèves de la spécialité histoire-géographie, géopolitique et ceux de la radio.
Tout d’abord, notre émission spéciale, enregistrée sur place avec Ialma :
Qu’est-ce que la Galice ?


A cette occasion, nos lycéens ont interviewés les élèves de l’école communale de Correns qui ont aussi assisté à la rencontre.
Les instruments traditionnels utilisés par Ialma




L’interview de l’accordéoniste Didier Laloy qui accompagne Ialma en concert, au studio du lycée. Propos recueillis par Célia et Annah.

Anna : Bonjour nous sommes Célia et Anna on est en 1ère en spécialité histoire géographie et géopolitique et pour un projet nous devons vous interviewer et ce sera diffusé à la radio du lycée.
Célia : Pour commencez, pourriez vous vous présenter rapidement s’il vous plait.
Didier Laloy : Bonjour à tous, je m’appelle Didier Laloy, je viens de Belgique, je suis accordéoniste de profession donc mon métier c’est accordéoniste. Je suis là aujourd’hui dans le cadre d’un projet que je partage avec le groupe IALMA qui sont des chanteuses galicienne.
Anna : On a vu que vous étiez un accordéoniste très demandé pour accompagner des groupes, comment les sélectionnez vous ?
Didier Laloy : Alors j’ai une boulimie de rencontre, j’accepte pleins de choses qu’on me propose. En grandissant, en vieillissant, j’accepte un peu moins. Je vais le plus possible maintenant dans les projets ou je peux apporter mon grain de sel à moi donc je suis Co-compositeur ou arrangeur. Mais parfois ce sont des projets avec la voie comme les chanteuses galiciennes, hier soir je jouais à Orléans, c’était un duo avec une violoncelliste, parfois c’est du rock, du jazz, ça peut aller dans pleins de directions différentes. Mais l’important pour moi maintenant c’est d’être Co- créateur de quelque chose.
Célia : Savez vous jouer d’un instrument mis à part l’accordéon ?
Didier Laloy : J’ai commencé la musique quand j’avais 13 ans par le piano, mais je n’avais pas l’impression de savoir le prendre et de danser avec, par hasard quand j’avais 13 ans j’ai commencé l’accordéon, et c’est vraiment devenu mon instrument, mon cheval à moi, je joue toujours sur le même
accordéon qu’à l’époque et depuis quelques années maintenant je reprends plaisir à jouer du piano mais j’avais complètement délaissé tout ça. Si j’avais un rêve ce serait d’être batteur, j’adore la batterie j’en ai une à la maison mais je pratique très peu.
Anna : Plus jeune vous avez toujours voulu travailler dans la musique ou vous aviez eu d’autres idées ?
Didier Laloy : Quand j’étais jeune je voulais faire comme papa, comme pleins de jeunes. Je voulais être agent de change, mon papa était agent de change, donc on peut dire qu’il travaille dans les banques tout ça, donc je voulais être homme d’affaires comme lui et puis par hasard j’ai eu cet instrument la donc l’accordéon, les rencontres ont fait que j’ai pas choisi finalement. Quand j’ai eu 18 ans j’étais à l’école
j’étais déjà musicien, je jouais déjà dans des groupes et donc j’ai « doubler » en Belgique (je sais pas si on dit ça chez vous) donc j’ai rater 2 années donc j’avais 18 ans j’étais encore à l’école jusque 20 ans et donc finalement j’ai pas choisi, ça a été l’accordéon qui m’a prit plus que moi qui étais vers un métier et j’ai adoré ça. Maintenant je commence à me poser des questions parce que j’ai 45 ans et je me dis est-ce que j’ai envie de faire ça tout le restant de ma vie ou pas donc voilà peut-être que j’irais un jour vers autre chose si j’ai le courage.
Célia : Combien de groupes environ avez vous accompagné ?
Didier Laloy : Enormément, le nombre de groupe je sais pas mais j’ai joué sur 140-150 CD pour le moment, en terme de groupes ça doit faire 40-50 groupes différents mais c’est beaucoup, ce qui me plait c’est de changer d’énergie tout les jours donc ce soir des chanteuses galiciennes la semaine prochaine un duo avec un guitariste et puis peut-être faire danser des gens la semaine d’après , ça peut aller de l’intime
à des grosses scènes.
Célia : Avec quel groupe avez-vous pris le plus de plaisir à travailler ?
Didier Laloy : C’est très difficile ça dépend un peu des périodes, aujourd’hui je dois dire que mon plus grand plaisir c’est avec les chanteuses galiciennes avec qui je joue ce soir, ça fait 20 ans qu’on travaille ensemble et j’ai beaucoup de plaisir à travailler avec elles. Elles m’ont appris pleins de choses, elles m’ont fait voyager beaucoup. C’est un métier qui nous oblige à sortir de chez nous. Moi je suis très casanier, j’ai une famille, j’ai des enfants j’aime bien rester avec eux et mon métier m’oblige à sortir et à faire des rencontres, c’est très chouette. IALMA fait parti des groupes qui m’ont offert ça et autrement j’ai eu beaucoup de plaisir ces dernières années à travailler en duo avec un violoncelliste, le groupe s’appelle ….. C’est violoncelle et accordéon.
Anna : Comment est née votre collaboration avec IALMA et qu’est-qui vous attire dans la musique traditionnelle ?
Didier Laloy : La rencontre avec les chanteuses de IALMA c’était il y a 20 ans. On est au cinquième ou sixième album ensembles je ne sais plus je n’ai pas compté. Qu’est-qui fait que j’ai travaillé avec elles, c’est le coté solaire, ce sont des filles hyper rayonnantes, vous les avez rencontré sans doute, très, très généreuses et c’est ça qui m’a séduit chez elles. Je ne connaissais pas la musique galicienne à l’époque, j’ai été écouter avant de les rencontrer j’avais un peu peur parce que c’est très nasillard, un peu agressif à la base puis elles ont su en faire quelque chose d’autre qui me touche maintenant. Il y avait une deuxième partie à la question et j’ai oublié la deuxième partie de la question.
Anna : Qu’est-qui vous attire dans la musique traditionnelle ?
Didier Laloy : Je suis né dedans, je viens d’une famille bourgeoise bruxelloise où on écoutait plutôt de la musique classique et baroque, quand j’ai commencé le piano c’était un cursus tout à fait classique traditionnel, quand j’ai commencé l’accordéon par contre là c’était des musiques traditionnelles,
des musiques du monde donc j’ai commencé par la musique bretonne.
Le fort Gibron à Correns est un château médiéval entièrement rénové qui accueille les concerts et les résidences d’artistes :


