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l’agriculture urbaine et périurbaine

L’agriculture urbaine et périurbaine

Qu’est ce que l’agriculture urbaine/périurbaine ?

L’agriculture urbaine/périurbaine est la production de légumes, de fruits et autres aliments en ville. Elle peut être pratiquée sur des toits, dans des cours, des potagers partagés et même dans des espaces publics. L’ONU et la FAO (Food and Agriculture Organization) préconisent cette solution pour répondre aux besoins alimentaires des zones urbanisées, notamment dans les villes et les pays pauvres.

L’agriculture urbaine est multifonctionnelle. Elle répond à plusieurs objectifs : participer à la sécurité alimentaire des ménages, fournir des aliments frais, créer des emplois, recycler les déchets urbains, valoriser les espaces vides et à l’abandon (friches, vacants, toits), contribuer à la formation de ceintures vertes, et renforcer la résilience des villes face au changement climatique.

L’agriculture urbaine comporte néanmoins des risques sanitaires et environnementaux : utilisation potentielle de terre et d’eau contaminées, mauvaises odeurs, pollution sonore, usage inapproprié de pesticides et d’engrais organiques bruts qui peuvent se déverser dans les sources d’eau.

Cette activité est souvent non planifiée, non contrôlée et informelle. Mais l’agriculture urbaine tend aujourd’hui à être intégrée dans les stratégies nationales et locales de développement agricole, les programmes alimentaires et nutritionnels, et la planification urbaine. L’agriculture urbaine est une pratique multiéchelles et multiacteurs qui oblige à réfléchir à une nouvelle gouvernance.

Quelques chiffres clés:

 Le nombre estimé de personnes impliquées dans l’agriculture urbaine et périurbaine est de 800 millions de personnes à l’échelle mondiale, selon la FAO, l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.

C’est la surface cultivée en zones urbaines ou périurbaines en Île-de-France selon Natureparif, l’agence régionale pour la nature et la biodiversité est de 73 hectares. Les jardins familiaux et ouvriers représentent 50 % de la superficie, les jardins d’insertion environ 20 %. Les espaces marchands ne comptent que pour 5 % de la surface cultivée, soit 3,7 hectares.

La surface que la Ville de Paris souhaite végétaliser est de 100 hectares d’ici à 2020 dont 30 hectares pour développer une agriculture d’hyperproximité, selon la charte Parisculteurs qui réunit 74  acteurs publics et privés.

C’est le nombre d’habitants de Montréal, au Québec, approvisionnés par la serre urbaine commerciale Lufa est de 2000 personnes. D’une superficie de 2 800 m2, cette structure établie sur le toit d’un bâtiment commercial produit chaque année 70 tonnes de denrées.

1 500 fermes.  Le nombre de fermes et jardins urbains à Détroit, aux États-Unis est de art de l’industrie automobile avait provoqué la faillite de la ville. L’agriculture urbaine est l’occasion de son renouveau : plus de 16 000  personnes sont impliquées dans le mouvement pour une justice alimentaire.

50 kg par m2 et par an. C’est la quantité de produits frais, fruits et légumes, qu’il est possible de produire en milieu urbain, selon la FAO.