2020-2021

Diplomatie et société civile au service de la démocratie ?

La conscience démocratique est la notion selon laquelle une population peut voir la démocratie comme un idéal à améliorer ou à atteindre. Cette notion apparaît à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Les pays vainqueurs ayant comme régime politique la démocratie, celle-ci est vue et perçue comme le régime idéal aux yeux d’une importante partie de la population (certains philosophes, tel Rousseau, la qualifient de la forme de régime parfaite). 

 

Les fondements de la démocratie :

Les démocraties reposent sur des textes majeurs comme la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen de 1789, Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948, La Charte de l’ONU de 1945, etc. 

En effet, ces textes et déclarations se fondent sur des valeurs telles que la liberté : libertés d’expression et d’opinion sont très limitées dans les pays non démocratiques ou bien l’égalité en droit qui n’a pas été respectée lors des génocides observés pendant le XXe siècle. Le drame vécu par 6 millions de juifs lors de la Shoah s’est déroulé à cause d’une idéologie nazie qui avait pour base la prétendue supériorité de certains hommes sur d’autres. 

La recherche d’un droit international permet de renforcer les contrôles contre toute dérive autoritaire ou violente d’un État contre une population (crimes de masse et contre l’humanité). Les démocraties, étant à l’origine de ce droit international, sont présentées comme des modèles à suivre par le reste du monde. De plus, la souveraineté du peuple dans les démocraties commence à plaire aux populations opprimées par leur régime qui souhaiteraient elles aussi participer à la vie politique. La conscience démocratique a donc pour but de transformer les valeurs démocratiques en valeurs universellement partagées. 

Protéger les principes inébranlables… :

Ces valeurs se doivent d’être protégées par différents moyens.

Les lanceurs d’alerte (comme Snowden ou Manning) ont pour but d’alerter la population et les médias (d’où leur nom) sur les potentielles dérives anti-démocratiques de l’Etat. En effet, l’exemple de Chelsea Manning illustre bien le rôle d’un lanceur/se d’alerte : étant analyste au sein de l’armée américaine lors du conflit persistant en Irak, elle a été troublée par l’action de l’armée sur des civils innocents et afin d’en informer le monde, elle a publié des documents secrets (Wikileaks). Cela l’a mené à un emprisonnement et un traitement inhumain, elle fut même qualifiée de “traître”.

 

La protection des droits de l’Homme s’effectue notamment grâce à des ONG (FIDH*, Human Rights Center, Amnesty International) 

Le but premier des ONG qui défendent les droits de l’Homme est de faire connaître les violations des droits et libertés (informer et alerter).

En effet, lorsqu’on porte atteinte aux droits d’un individu, les ONG ont pour rôle de prendre des mesures dites “d’urgence” : notamment des communiqués de presse ou encore des appels… 

Elles proposent également des actions et des initiatives afin de lutter contre la violation de ces droits : des associations de travailleurs et militants (luttant pour les droits de l’enfant par ex)

…une tâche difficile :

Mais toutes ces actions fondamentales ont des limites. Prenons l’exemple des casques bleus de l’ONU, ils ne sont malheureusement que très peu influents et déterminants dans le maintien de la paix au sein de zones de conflits. Leur mission n’est pas de s’impliquer directement dans un conflit, même s’ils peuvent employer la force sous couvert de légitime défense ; ils tiennent plutôt le rôle de protecteur des populations en danger, d’observateur (tenant informé de l’évolution de la situation) ou bien d’éviter une reprise des hostilités. Il est donc difficile de maintenir la paix et la démocratie.

De même, au sein de l’ONU avec le Conseil de sécurité, il existe un réel frein au maintien de la démocratie sur le globe. Entre les représentants, des divergences d’opinion sont présentes, c’est pour cela que bien souvent un membre fait valoir son droit de véto qui entraîne l’inaction de l’ONU. Ce droit de véto apparaît de plus en plus comme anti-démocratique. 

*FIDH : Fédération Internationale pour les Droits Humains

 

Gabriel, Alexandre, Romain T°11

Nos sources : 

Vie publique (limites des institutions)

Fidh.org (ONG)

Les Echos (droit de véto)

Un.org (site de l’ONU)

Educadhoc (livre scolaire)