Le Bio
Le bio diminutif du mot « biologique » (qui signifie « science de la vie »), le bio renvoie à tous les aliments et produits qui sont issus d’une production réglementée, certifiée et sans pesticides. Manger bio, c’est quoi ? C’est consommer des aliments qui ont été produits selon des normes particulières, sans pesticides, sans danger pour la santé et plus respectueuses de l’environnement. Le 13 août 2018, un mouvement de l’agriculture biologique s’est constitué en réaction à l’avènement de l’agrochimie, au milieu du XXe siècle, et surtout au développement de l’usage des engrais minéraux issus de la chimie de synthèse.
L’apparition de l’agriculture biologique s’accompagne de nombreuses critiques sur l’évolution de la pratique agricole : l’abandon d’une vision holistique de la nature et de la croyance en une nature bienveillante ; la conception matérialiste de l’agriculture industrielle, qui néglige l’importance de la «vitalité» des aliments produits par un sol vivant (terre féconde), le rejet des pratiques traditionnelles et du rôle prépondérant de l’humus ; la dégradation des liens sociaux et des libertés paysannes, à la suite des restructurations du XIXe siècle et du développement des grands groupes agro-industriels ; le développement d’une vision réductionniste du monde et l’instrumentalisation de la nature aux dépens d’une relation plus spirituelle avec celle-ci, et le désenchantement qui accompagne ce rapport au monde ; l’autorité d’une science agronomique confinée au laboratoire et détachée des réalités du terrain ; la prédominance des intérêts financiers et commerciaux dans la conception des exploitations agricoles et dans les développements technologiques, généralement aux dépens de la fertilité du sol .
Le rejet de l’utilisation des produits de synthèse dans la production agricole et la volonté de produire des aliments de meilleure qualité sont apparus plus tardivement. Ils constituent à l’heure actuelle les critères principaux pris en compte par les systèmes de labellisation. L’appellation française «agriculture biologique» (en 1950) est l’équivalent de l’expression anglaise organic farming, apparue une dizaine d’années plus tôt. Cette appellation fait référence au fait qu’en agriculture biologique, la fertilisation du sol et la protection contre les parasites sont assurées par des processus biologiques, tandis que l’agriculture conventionnelle a davantage recours aux intrants chimiques de synthèse (engrais, pesticides, hormones…).
ERYK, 2nde 12


