Pour l’exemple est une pièce de théâtre basée sur l’expérience de la Grande Guerre. La troupe, conduite par Felix Chabaud, à la fois auteur et acteur principal, en a donné une représentation le 20 octobre.
Elle met en scène le récit imaginaire d’un poilu de Provence, Olivier C., dont l’histoire nous est racontée à la fois par son descendant actuel, qui découvre le journal personnel de son ancêtre, et le poilu lui-même. La pièce fait donc un va-et-vient entre le passé et le présent.
Le soldat provençal, qui doit avec douleur quitter sa région natale et ses proches, était en train de combattre la mort omniprésente. Les longues périodes d’ennui lui ont permis d’écrire son « journal intime ». Le dernier recours que ce soldat trouve pour échapper à l’enfer et rentrer chez lui est de provoquer volontairement une blessure par balle. Malheureusement les médecins constatent la supercherie et d’autres soldats l’ont dénoncé. C’est pour cette raison que le soldat sera condamné à mort et fusillé « pour l’exemple ».
Les actes de désobéissance et de mutinerie ont touché les deux tiers des grandes unités militaires durant le printemps et l’été 1917. C’est la révolte la plus résolue enregistrée lors de la Première Guerre mondiale : elle est réprimée par Pétain.
Pourtant, se mutiner est un acte difficile. Il faut improviser la désobéissance. Les mutins n’ont nulle part où aller, où se réunir, ils ne disposent pas de matériel pour distribuer de l’écrit. Franchir le pas est risqué, surtout agir en meneur. Les conseils de guerre ont déjà fait fusillé plus de cinq cents camarades.
Auteur: Ambrine, 3e1