2018-2019 Sortie au camp des Milles

Deux classes de 3e, dont la classe Défense, se sont rendues le vendredi 24 mai au camp des Milles, près d’Aix-en-Provence.

Le site accueillait à la base une usine de briques et de tuiles, qui fait faillite dans les années 30 avec la crise économique, avant d’être récupérée par l’État et transformée en camp d’internement dès le début de la guerre. Le gouvernement de la IIIe République y enferme des allemands et des autrichiens considérés comme des espions potentiels, or, la plupart de ces gens sont des antinazis qui se sont réfugiés en France après l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler ! De nombreux artistes et intellectuels sont ainsi enfermés en raison de leur nationalité.

A partir de l’été 1940, avec la défaite puis l’avènement de la dictature de Vichy, le camp, situé en zone « libre », sert de camp d’internement où commencent à être enfermés des opposants politiques et des juifs. Les internés vivent dans des conditions cauchemardesques, le camp n’étant évidemment pas du tout adapté. Le sous-sol, qui « abrite » les hommes âgés et les invalides, ne dispose même pas de latrines…

Puis, à partir de 1942, le camp des Milles devient un des multiples rouages de la machine exterminatrice nazie, puisque des Milles seront déportés plusieurs milliers de personnes, en direction des camps de la mort, dont celui d’Auschwitz.

La journée s’est déroulée en deux temps :

  • la visite du camp, animée par des guides qui ont parfaitement retracé l’historique du camp des Milles. Cette visite s’est achevée par la projection sur un triple écran géant d’un film mettant en parallèle les génocides juif, arménien et tutsi au Rwanda. Une partie de l’exposition explique aux visiteurs le processus qui, à partir de simples préjugés racistes ancrés dans une société, peuvent mener jusqu’à des crimes de masse.
  • L’après-midi, malheureusement courte en raison de contraintes de temps de transport, a été consacrée à des ateliers de réflexion sur le thème « Moi, raciste ». Les élèves ont pu ainsi débattre et réfléchir sur les stéréotypes racistes, leurs origines et les moyens de les combattre.

Nous remercions la fondation qui gère le camp des Milles et le personnel pour leur accueil et la qualité du travail de mémoire qu’ils réalisent

Nous remercions aussi le Fonds social du collège Marie Mauron et le Souvenir Français- comité du Var qui ont contribué au financement de cette sortie.