La presqu’île de Giens : vers une disparition prochaine ?
Vous connaissez peut-être la presqu’île de Giens, ou au moins l’une de ses plages comme la Madrague ou l’Almanarre. Peut-être n’y êtes-vous jamais allé ou faîtes-vous partie du million de touristes qui s’y sont rendus l’été dernier. L’afflux massif de touristes du côté ouest aggrave l’érosion, mettant ainsi en péril l’une des deux routes d’accès à la presqu’île : la route du sel. Cette voie construite sur un double tombolo, une formation naturelle reliant le continent à l’île grâce à deux bandes de sable, ainsi que toute la partie ouest sont en danger de disparition. Quelles solutions sont envisagées pour le sauver ?
La presqu’île de Giens
Un projet de grande ampleur
En effet, un projet d’envergure a été lancé cette année par une classe de seconde dans le but d’aider la commune d’Hyères à trouver la solution la plus durable pour sauver l’un des cinq double tombolos du monde, à savoir la presqu’île de Giens. Les élèves se sont d’abord rendus sur place afin de découvrir les lieux et de rencontrer des spécialistes. Par la suite, une consultation citoyenne dans laquelle chacun avait un rôle à jouer, a été organisée afin que chaque avis soit représenté et que les représentants de la mairie entendent les différents arguments.
Notre équipe a couvert la sortie à Giens et vous en livre un compte-rendu :
Ensuite les élèves ont préparé la consultation citoyenne. En quoi cela consiste-t-il ?
Les acteurs de la convention citoyenne
La solution : une digue ?
Les différents acteurs se sont donc réunis le jeudi 9 février 2023 pour discuter des solutions à envisager. Après une présentation des élus et du cabinet Artelia de la solution d’une digue en béton, des débats parfois houleux se sont engagés avec les représentants des citoyens présents. Trois critères principaux ont fait l’objet de discussions : l’impact économique, environnemental et social.
La solution privilégiée par la mairie est celle de la digue en béton. Cependant, des citoyens, dont Vincent Blondel qui a apporté son expertise scientifique, ont présenté d’autres options qui semblent mieux correspondre à ces trois critères : un ajout en sédiments et en posidonies, une limitation de touristes dans la presqu’île comme c’est maintenant le cas pour l’accès à Porquerolles ou encore une digue semblable à celle proposée mais composée de matériaux plus écologiques.
Une projection de la digue retenue par la mairie d’Hyères
Malgré les coûts plus élevés, c’est tout de même cette dernière solution qui a été retenue par la mairie d’Hyères. On pourra tout de même se demander si cette digue sera véritablement efficace dans le temps compte tenu des changements climatiques à venir et s’il n’est pas préférable de changer nos habitudes dès aujourd’hui afin de protéger la planète dans son entièreté.