Synthèse : Violences urbaines, Nice n’y échappe pas !
La hausse des violences entre bandes rivales constatées en France ces derniers temps n’épargne pas certains quartiers de la ville de Nice, comme en témoigne Gabriel* (le prénom a été changé), élève au collège Antoine Risso. Il habite dans le quartier Roquebillière à l’est de Nice, un quartier qui comporte de nombreux logements sociaux, dont les cités HLM de Bon-voyage, de Saint-Charles et du Mont-Gros qui sont classées en zones urbaines sensibles (ZUS).
« Un soir vers 21h je regardais la télé avec mes parents, tout d’un coup on entend une grosse explosion, c’était un jeune qui avait jeté un cocktail Molotov sur une voiture. La voiture a brûlé avant d’exploser (…) Depuis, des caméras de surveillance ont été installées là où s’est passé l’incident. Mais il y a toujours des violences entre différentes bandes autour de chez moi, les bâtiments sont régulièrement dégradés, les vitres et les portes cassées. »
Un sentiment d’insécurité constant pour les habitants de ce quartier, « c’est désagréable » poursuit Gabriel, « mes parents sont inquiets si on joue dehors, d’ailleurs je n’ai plus le droit de sortir ». Violences gratuites, règlement de comptes entre bandes rivales, ces affrontements violents ne sont pas nouveaux. Le maire de Nice, Christian Estrosi, dénonçait déjà cette situation en juillet 2020, comme le rappelle un article du Figaro, une situation qui s’était dégradée en quelques années en raison de trafic de drogues. Il réclamait à l’époque des compétences élargies pour sa police municipale et une compagnie de CRS supplémentaire pour sa ville. La visite du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin et « l’opération de reconquête » lancée par le maire n’ont pour le moment pas porté leurs fruits, comme le déplore Gabriel.
Par Seelman et Rayan
Source: LE FIGARO