Qu’est-ce que la liberté de la presse ?
La liberté de la presse est une liberté fondamentale inscrite dans la déclaration universelle des droits de l’homme. Elle autorise aux journalistes de pouvoir enquêter et informer librement sur n’importe quel sujet. Les médias sont libres de ce qu’ils proposent. Sans avoir des avis différents, débattre ou critiquer serait impossible. C’est une forme essentielle de liberté d’expression.
Mais pourquoi est-ce si important ?
Dans de nombreux pays, la liberté de la presse n’existe pas. Certains sont intransigeants sur ce qui circule dans les médias; comme la Chine, l’Iran ou la Corée du Nord. Les gouvernements de ces pays censurent et contrôlent tout ce qui est publié et ne laissent que les infos qui glorifient leur système politique. Les journalistes critiquant le pouvoir sont enfermés, torturés voir assassinés.
Dans ces pays, accéder aux informations opposées à leur parti est formellement interdit. La liberté de la presse est donc précieuse, elle permet de se faire sa propre idée et sa propre opinion sans être manipulé.
Comment est-elle en France ?
Selon Reporter Sans Frontière, une organisation internationale se donnant pour objectif la défense de la liberté de la presse, la France est 34ème.

Pourquoi une place si basse ?
2019 a connu une hausse inquiétante d’attaques et de pression à l’encontre des journalistes. Entre agressions des manifestants et des policiers pendant le mouvement des Gilets jaunes puis La réforme des retraites, ils ont souvent vu leur matériel être confisqué ou été empêchés de filmer. Des pressions judiciaires ont été exercées pour identifier leurs sources sur des sujets sensibles comme l’affaire Benalla ou la vente d’armes à l’Arabie Saoudite. Aussi, une grande partie des groupes de presse en France est détenue par un nombre restreint de dirigeants qui pensent parfois plus à leurs intêrets économiques qu’à la liberté des journalistes.
Jusqu’où va cette liberté ?
Comme toute autre liberté, elle est encadrée et limitée par la loi. On peut donc tout dire, tant que cela respecte la législation. Par exemple, les appels à la haine, les propos injurieux, discriminatoires, négationnistes sont strictement interdits. De même pour les atteintes au droit à l’image et à la vie privée.
Depuis son invention, en 1789, elle fut plusieurs fois restreinte voir supprimée. En effet, elle inquiète les gouvernements et fut à de nombreuses reprises remise en cause. En 1881, une loi est votée pour définir ses limites. Pendant les périodes de guerre, des parenthèses sont mises en place. En 1914, la censure fut rétablie pour « toute information ou article concernant les opérations militaires ou diplomatiques de nature à favoriser l’ennemi et à exercer une influence fâcheuse sur l’esprit de l’armée et des populations ». Bien qu’il n’y ait aucun contrôle avant publication, les journaux s’auto-censureront au nom de L’Union Sacrée.
Entre 1940 et 1944, la presse subit un contrôle particulièrement stricte sous le régime de Vichy. La liberté d’expression y est impossible, des journaux décidèrent de fermer pour ne pas se corrompre et d’autres furent carrément interdits.
En 2020, beaucoup se révoltent. Depuis le début de la pandémie de Covid-19, des abus contre la liberté de la presse se multiplient un peu partout dans le monde. Entre fake news et abus d’accusation, elle est mise à mal. Elle est vue comme un prétexte supplémentaire pour restreindre cette liberté. Certaines mesures sont considérées comme trop floues et pouvant devenir vite liberticides. En France, l’ancienne porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye indiquait que sur le site du gouvernement, une catégorie d’articles étaient proposés venant de sources avérées fiables. Très critiquée, cette initiative fut vite supprimée faisant craindre une labellisation de la fiabilité des informations.
Auteur : Elise – 2nde 12