Interview : Une panne sèche dans les gymnases !

Une panne sèche dans les gymnases !

 

Quel a été l’impact du covid-19 sur le quotidien des sportifs ? Quelles solutions prendre ? Quelles conséquences pour les jeunes sportifs ? Rencontre avec une entraineuse de handball…

Inès El Bazta est née le 30 novembre 1992 à Montluçon. Elle est entraineuse de handball à l’ASM pour les moins de 15 ans. 

Source : Site de l’AS Monaco, section Handball
  • Quel sport enseignez-vous ?

J’enseigne le handball.

 

  • Dans quel club travaillez-vous ?

Je travaille dans le club ASM Monaco, en salle.

 

  • A quelle tranche d’âge enseignez-vous ?

Je suis très diversifiée, j’enseigne pour les élèves de 4 ans jusqu’à 14 ans.

 

  • Par rapport au Covid19, les plus petits sont-ils aussi concentrés, motivés ?

Depuid le covid, je n’ai pas repris les entraînements avec les petits, par contre quand je fais des visioconférences effectivement cela n’a rien à voir avec les cours normaux, . Il y a quand même une énorme différence mais je pense que ce n’est pas lié au covid, c’est surtout le fait que les enfants sont chez eux et qu’ils ne sont pas dans « la bulle du sport ».

 

  • Est ce que cela est difficile d’enseigner à plusieurs tranches d’âges ?

Non, mais il faut s’adapter, prendre en compte les spécificités de chacun , que ce soit pour les filles ou les garçons donc c’est très enrichissant.

 

  • Comment avez-vous réagi face à la crise sanitaire ?

Comme pour tout le monde, en dehors de l’activité physique, le contact humain, le fait qu’on ne puisse plus se rencontrer ou même se voir est assez pesant. Effectivement, c’est très compliqué à vivre.

 

  • Vous avez perdu beaucoup de personnes ?

Il y a eu énormément de licenciés (ndlr. Abonnés au club) qui ont décrochés, ça s’est essoufflé autour de notre activité physique car ils ont aussi leurs occupations.

 

  • Faites-vous des visioconférences ?

Oui depuis un an, on a mis en place les visios les mercredis après-midi, on a choisi cet horaire car la plupart des élèves n’ont pas cours. Ces visios remplacent les entraînements habituels.

 

  • Est-ce-que vous avez mis un système de communication entre les élèves et vous ?

On a notre groupe Whatsapp pour chaque catégorie. On a demandé aux entraîneurs pour pouvoir garder contact avec nos joueurs.

 

  • Est-ce-qu’il y a beaucoup d’élèves qui se sont désinscrits ?

En terme de licenciés, cette année on est passé de 300 à 100 élèves mais je n’ai pas le nombre exact.

 

  • Quels sports proposez-vous en visioconférence?Alors on propose du renforcement musculaire. C’est surtout pour proposer une activité physique et pour divertir les enfants,  pour ne pas qu’ils restent devant les écrans…

 

  • Est ce que votre passion pour le sport est toujours aussi forte et surtout est-ce qu’elle est toujours présente ?

Oui bien sûr, ma passion ne s’éteindra jamais, qu’il y ait le covid ou non j’aimerai toujours le sport. Mais je suis un peu pessimiste quant à l’avenir .

 

  • Est-ce que de votre côté vous pratiquez un sport ?

Oui j’ai la chance d’avoir un stade à côté de chez moi, je suis au taquet ! Parce que j’avais arrêté et du coup j’essaye de reprendre à fond, je cours et je me muscle.

 

  • Est-ce que vous avez une idée de quand cela va pouvoir reprendre ?

Je suis assez pessimiste par rapport à l’avenir, pour moi le handball ne va pas reprendre maintenant, on a la chance d’avoir des petits dérivés. Par exemple cet été on va pouvoir proposer du beach (ndlr. Handball sur sable). Mais le hand en compétition ne va pas reprendre dès maintenant.

 

  • Est-ce que vous allez proposer des stages ?

Il faut reprendre les bases, je pense que nous allons proposer des stages de perfectionnement. En tout cas, c’est l’objectif qu’on a au sein du club. Un an d’arrêt c’est quand même énorme, cela a beaucoup d’impact sur les adolescents qui changent de corps.

 

  • Est-ce que le club où vous travaillez a été affecté par rapport au chiffre d’affaires à cause du covid ?

On a la chance d’avoir des subventions importantes de la part de la localité et d’avoir une participation importante de la Principauté. On a quand même de bonnes aides, mais il y a quand même un petit impact parce que nous les salariés nous sommes passés en temps partiel. Nous n’avons plus le même salaire qu’avant. On n’a pas vraiment perdu d’argent dans le sens où nous n’avons pas beaucoup dépensé puisqu’on n’a fait aucune action…

 

L.I, P.T, E.J
Collège Jean Cocteau
4ème4