France : du Nord au Sud, la grève des éboueurs bat son plein
Paris submergée de poubelles à cause de la grève des éboueurs depuis plus de 20 jours. A Nice, en revanche, la mobilisation est moins soutenue. Reportage.
Depuis le 5 mars, la grève des éboueurs à Paris fait rage. Cette grève a commencé suite à la reforme des retraites, qui consiste à rallonger la durée du travail de 2 ans, faisant passer l’âge légal de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans. Les éboueurs ont donc décidé de manifester leur mécontentement à l’État en laissant s’accumuler les déchets dans la capitale, refusant catégoriquement de les ramasser.
Quelles sont les conséquences ?
Paris est déjà connu pour ses rats, son incroyable saleté et ses odeurs lugubres, et maintenant à cause de la grève des éboueurs, les rats se multiplient et les odeurs aussi. De plus, vu l’ampleur du mouvement avec des manifestants très en colère, non seulement les ordures s’accumulent mais s’ajoutent aussi du mobilier urbain cassé et des détériorations de biens immobiliers. La grève a pris tellement d’ampleur que par la suite, d’autres villes ont suivi comme Nice, Nantes, Rennes, Montpellier.
À Nice il y a bien eu une grève des éboueurs, mais seulement 6 jours après le commencement les tensions se sont apaisées, car les retraites n’étaient pas la seule motivation des éboueurs. Ces derniers pointaient aussi des revendications salariales en interne. Etant donné que des garanties ont été annoncées par la direction, les éboueurs ont décidé de reprendre le travail.
Malgré tout, le métier d’éboueur reste épuisant comme nous le dit Nicolas, éboueur à Nice depuis 11 ans : «On est contre la réforme des retraites, on est contre ! On travaille le soir, c’est épuisant, quand on rentre le soir on a très mal au dos, on ne peut pas aller jusqu’à 64 ans.» Horaires décalés, travail physique, nos éboueurs sont épuisés avant même d’atteindre l’âge légal de départ à la retraite. Une solution ? : « Le retrait de cette réforme, c’est tout ! » insiste Nicolas.
Peut-être que Nicolas et les centaines de milliers de manifestants seront entendus par Elisabeth Borne et son gouvernement. A suivre …


Mélina et Tomas