PROJET WILLOW : Intérêts économiques mais dérèglement climatique
PROJET WILLOW :
Intérêts économiques mais dérèglement climatique.
Le Projet Willow a été officiellement dévoilé en 2017 puis approuvé par Donald Trump en 2020. En 2021, trois organisations de défense de l’environnement avaient saisi la justice et donc interrompu le projet sous prétexte que son impact sur l’environnement n’avait pas été correctement évalué. Joe Biden décide finalement d’approuver le projet le 13 mars 2023 malgré les mises en garde des défenseurs du climat et la désapprobation des civils : son image est menacée.
=> Projet Willow, mais encore ?
Le Projet Willow est un projet conçu par l’entreprise multinationale américaine Conoco Phillips, visant à assurer la production d’au moins 576 millions de barils de pétrole sur 30 ans. Pour cela, trois sites de forages pétroliers donc 200 puits d’extraction de pétrole vont être installés en Alaska, dans une vaste zone sauvage considérée comme un havre de paix pour la biodiversité et notamment les oiseaux migrateurs.
L’Alaska, frappée de plein fouet par le réchauffement climatique, se réchauffe déjà deux fois plus vite que la moyenne mondiale. C’est malgré tout dans sa réserve nationale de pétrole que va être puisé le combustible : celle-ci contient autour de 8,7 milliards de barils de pétrole et attire généralement beaucoup de groupes pétroliers.
=> Pourquoi ce projet ?
Ce projet est mis en place pour plusieurs raisons. Une des principales est la question d’indépendance énergétique des États-Unis qui, dans le contexte de la crise provoquée par l’offensive russe en Ukraine, est primordiale. Il y a aussi le rendement considérable pour le gouvernement américain : le projet lui rapportera entre 8 et 17 milliards de dollars. Et puis, on considère également d’importantes difficultés économiques en Alaska, dont la majorité des revenus sont issus de l’industrie pétrolière. Le projet favoriserait son économie et créerait 2500 emplois dont 300 permanents dans le secteur.
=> Quelles en sont les conséquences ?
Sur trente ans, le bilan carbone du projet sera de 280 milliers de tonnes de CO2 rejetées, ce qui équivaut aux émissions de carbone de 2 millions de voitures sur la même période ou de 60 centrales à charbon sur un an. Le projet est considéré comme une «bombe climatique» ou un «écocide» qui va garantir des décennies d’émissions de gaz à effet de serre alors que le monde devrait s’éloigner des combustibles fossiles.
De plus, le pétrole extrait du projet Willow est susceptible de contenir des niveaux élevés de dioxyde de carbone qui contribueront de manière significative au réchauffement climatique.
En Alaska, les usines installées risquent de détériorer la qualité de l’air ce qui peut nettement impacter la santé de la biodiversité et celle des habitants autochtones.
=> Des engagements pas toujours respectés
Joe Biden, président démocrate des Etats-Unis, a promis de réduire les émissions de gaz à effet de serre des États-Unis de 50 à 52 % d’ici 2030 par rapport à 2005 pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 : le Projet Willow ne va pas lui faciliter la tâche.
En 2020, il avait également promis d’arrêter les forages pétroliers sur les terres fédérales en Alaska en s’opposant à Donald Trump, promesse qu’il n’a pas tenu.
Après avoir accepté le projet, Joe Biden chercha à se rattraper et a annoncé travailler sur des protections supplémentaires pour une vaste zone de la réserve nationale de pétrole, il a annoncé vouloir interdire de façon permanente les forages sur une grande zone de l’océan Arctique bordant la réserve.
=> Chacun peut agir
Beaucoup désapprouvent le projet, notamment les jeunes, c’est donc pourquoi le sujet a fait le buzz sur Tik tok, il est expliqué et dénoncé partout sur Internet et il existe nombre de pétitions devenues virales qui sont signées en masse : une d’elles a été signée par plus de 3 millions de personnes. Des associations écologistes cherchent une fois de plus à stopper le projet en ayant recours à la justice, en vain pour le moment.
Il faudrait aussi que chacun essaie de moins acheter et de moins consommer, car chaque produit use du pétrole, tout comme le chauffage et les transports. Si la demande en pétrole faiblit, il y a évidemment moins de chance que de nouveaux projets tels quels surgissent…
=> Nos sources
Nous nous sommes renseignées sur ces différents sites et plateformes : Potager et Jardin / France 24 / LEDEVOIR / BFMTV / Slate fr / IFRI
/ Auteurs : Louise et Héloïse, duo de 3e à Matisse 🙂