Quand l’horreur s’invite au bal
Carrie, premier livre écrit par Stephen King, est lancé sur le marché en avril 1974. C’est un succès, et le premier d’une longue liste pour son auteur, pourtant peu convaincu par le pouvoir de son œuvre.
L’intrigue
Carrie White, 17 ans et solitaire, vit une torture quotidiennement : sa mère est une fanatique religieuse violente et Carrie subit chaque jour les moqueries incessantes de ses camarades de classe. Sans compter ce don étrange, cette capacité à mouvoir les objets à distance, bien qu’elle le maîtrise assez difficilement. Un jour, cependant, le sort commence à lui sourire. Tommy Ross, un garçon sympathique et qui semble être le seul à l’apprécier, l’invite au bal de printemps de leur établissement. Pour Carrie, un signe de renouveau apparaît. Mais c’est sans compter l’aigreur des autres élèves : cette invitation, trop belle pour être vraie, ne cache-t-elle pas un piège plus cruel et douloureux que les autres ?
Les points forts de l’œuvre
Nous vous recommandons ce livre pour plusieurs raisons.
Le premier point est sans aucun doute pour son auteur, Stephen King, LE maître par excellence de l’épouvante avec des livres comme Ça, Shining ou Simetierre.
Le deuxième point est pour notre personnage principal. Carrie n’a rien d’incroyable, bien au contraire : elle est harcelée, solitaire, considérée comme laide et elle souffre d’une mère fanatique. Et pourtant, on s’attache à elle. On la voit petit à petit s’ouvrir, prendre conscience de sa situation vis-à-vis de sa mère, se découvrir. Au début de l’histoire, Carrie a ses premières menstruations dans la salle des douches pendant un cours de sport. Mais n’y ayant jamais été éduquée, elle se met à hurler, pensant se vider de son sang, sous les rires et les insultes de ses camarades de vestiaire. Carrie est un personnage qui souffre mais qui n’abandonne pas. Lors du bal, même si elle ne se sent pas à l’aise aux côtés de Tommy, elle prend plaisir à revêtir sa robe, faite de sa main.
Le troisième point est le personnage de Sue Snell. Sue (= Susan) est la petite amie de Tommy. Et elle a aussi fait partie des élèves qui se sont moqués de Carrie dans les douches. Pourtant Sue est une bonne personne, et c’est pour se repentir qu’elle « force », en quelques sortes, Tommy a accompagner Carrie au bal.
Dans cette histoire, les seuls alliés de Carrie semblent être ces deux personnages. Ce sont les seuls à l’avoir aidée à sortir de son enfer quotidien, pendant au moins quelques temps.
Le petit bémol
Le point le plus négatif de ce livre est la façon dont il est découpé : entre l’histoire, les extraits du livre de Sue Je m’appelle Susan Snell, les extraits de L’Ombre Dissipée ou de journaux relatant les faits, nous sommes parfois un peu perdus.
Le langage utilisé est compréhensible par tous, même si certains passages ne sont pas appropriés au jeune public. Stephen King utilise un style d’écriture bien particulier, décrivant de façon magnifique des actes barbares et horribles.
Pour conclure
Carrie, premier livre de Stephen King, entre dans la légende avec son héroïne banale et ses problème graves et loin d’être normaux, tels que le harcèlement et le fanatisme religieux.
C’est une histoire hors du temps, qui résonne toujours de nos jours. La première d’une longue lignée de chefs-d’œuvre, classant son auteur comme LE maître de l’épouvante.
Nous espérons que ce livre vous plaira autant qu’à nous et que vous prendrez plaisir à la (re)découvrir.
Lucille