La haine en ligne? Pas un problème!
Les articles sur le cyberharcèlement fleurissent sur la toile. Selon certains sondages, 60% des jeunes seraient victime de ce fléau. (source : Libération 8 novembre 2022)
Les messages haineux sont-ils vraiment aussi présents qu’on le dit ? Et si on donnait la parole aux jeunes ? Malgré les apparences, le cyberharcèlement n’est peut-être plus un si gros problème..
Aujourd’hui ce sont 13 jeunes du lycée Masséna qui ont décidé de nous dévoiler leur vie sur les réseaux. Et sans grande surprise :
A la question: « Est-ce que vous êtes sur les réseaux ? »
Tous sont présent sur le web. Que se soit Instagram, Tik Tok, Snapchat, Twitter et Facebook, les jeunes d’aujourd’hui sont sur tous les réseaux. Mais combien d’entre eux ont déjà vécu de la haine en ligne ?
Les « Non, jamais! » sont les réponses les plus fréquentes.
Mais DJLucas, ainsi qu’un autre élève qui souhaite rester anonyme, ont eu une réponse différente des 11 autres.
-« Pour critiquer les mix que je poste sur internet » ou bien -« Une embrouille entre camarades »
Mais dans tous les cas, ces messages rabaissants n’ont eu aucun impact sur les deux jeunes qui ignorent la haine.
Pour les 11 autres, on peut se demander pourquoi ils s’en sont sortis sans se faire harceler.
Journaliste: « Si tu n’es pas la cible des haters aujourd’hui c’est grâce à quoi ? »
– « Mon père m’a toujours dit de me protéger » dira Léo, un élève de Seconde.
Pour la plupart c’est simple, le fait d’avoir un compte privé leur permet de ne pas recevoir de messages d’inconnus et de ne montrer leurs photos qu’aux personnes autorisées.
Ainsi le cyberharcèlement est ralenti.
« Je n’expose pas ma vie sur les réseaux » nous dit Lenny. Et c’est une phrase souvent répétée par l’ensemble des jeunes.

Sur 13 utilisateurs, seuls deux ont eu affaire au cyberharcèlement et de façon générale, peu de cas sont à signaler dont deux assez sérieux.
« Une dépression, ça peut mener loin » nous confie Matteo.
« Il y a plusieurs personnes au collège, lycée qui s’acharnent sur des gens qui n’ont pas tous des amis pour les aider. Ça peut mener chez le psychologue »
La majorité des jeunes sont en empathie avec les victimes de harcèlement : « Je me dis que ça doit être horrible de subir des insultes quotidiennement, c’est un fléau qui mérite qu’on le combatte » nous avoue Swan.
Tous voient une lueur d’espoir et espèrent une « sensibilisation active et un soutient moral fort aux victimes ».
Cependant on voit que la plupart des jeunes a conscience des risques et des conséquences de l’usage des réseaux sociaux. Le tableau n’est peut-être plus aussi noir qu’il y a quelques années.
Diego Vitale