Auf Wiedersehen Mme Merkel, la fin d’un règne.

    Ce dimanche 26 septembre 2021, les Allemands se sont rendus aux urnes afin d’élire leurs députés qui siègeront au Bundestag. Un scrutin qui permettra de déterminer le remplaçant d’Angela Merkel.
Une page se tourne pour la première puissance économique européenne. L’échéance est importante pour l’Allemagne mais également pour l’Europe et le reste du monde car elle marque un changement d’interlocuteur pour tous ceux qui font des affaires avec l’Allemagne.
    Une femme qui aura marqué l’Histoire, tant par la longévité de son mandat, seize années à la tête d’une des plus grandes puissance mondiale et européenne, que par son mode de vie personnel et des privilèges accompagnant ses fonctions. Une discrétion médiatique, une absence des gros titres à la une des journaux Allemands et internationaux avec pour finalité sa vie privée préservée.

Un modèle à suivre :

    Accéder au pouvoir lorsque l’on est une femme n’est pas chose aisée ni courante. Surnommée « Mutti» signifiant « Maman » pour son côté apaisant elle était jusqu’à aujourd’hui l’une des femmes les plus influentes et puissantes du monde.
Elle est réputée pour son pragmatisme tant en politique intérieure que pour la gestion des crises européennes avec notamment l’accueil de milliers de réfugiés en 2015, aujourd’hui, 6 ans plus tard la moitié d’entres eux ont un emploi.

Son parcours :

    Fille d’un père pasteur et d’une mère institutrice, elle nait à Hambourg, en Allemagne de l’ouest mais elle passe son enfance en Allemagne de l’est. Elle participe, comme de nombreux habitants de la République démocratique allemande (RDA), à des mouvements de jeunesses communistes. Elle étudie la physique et obtient un doctorat à l’Institut de physique-chimie des sciences de RDA.
C’est en 1950 qu’elle rentre au bureau politique du « Renouveau Démocratique » mouvement politique d’opposition au communisme. En 1991, elle entre au cabinet du chancelier Helmut Khol puis devient en 2005 la première femme chancelière en Allemagne.
    Son ascension comme sa longévité demeurent un mystère. Comment cette femme si indifférente aux attributs du pouvoir a-t-elle pu s’emparer d’un parti tenu depuis 50 ans par des conservateurs, hommes, et se faire élire quatre fois consécutivement à la tête d’une des grandes puissances mondiales ? Certains diront qu’elle s’est trouvée au bon endroit et au bon moment de l’histoire.
Ses quatre mandats consécutifs auront été marqués par une série interrompue de crises et de catastrophes. Elle les a gérées les unes après les autres avec comme objectif le souci permanent de l’unité européenne, « ce qui est bon pour l’Europe est bon pour l’Allemagne ! » Elle a toujours su trouver des solutions. « Wir schaffen das ! » « Nous pourrons le faire ! » aura été sa devise.

    L’un des plus grands héritages d’Angela Merkel aura été de montrer au monde entier, qu’une femme peut accéder au pouvoir, durant seize années a travers bien des crises. Les élections françaises permettront-elles l’ascension d’une leader politique ? Une présidente de la République Française pour 2022 ?

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