
Dans Maulnews vous trouverez différents types de productions: articles, portraits, interviews…, écrits ou audios, mais également des « billets d’humeur ». Aujourd’hui, c’est « Moon » qui donne son opinion sur les animaux de laboratoire:
Je ne saurai commencer à écrire sur ce blog, sans que le premier sujet que je traite ne soit la cause animale. Celle-ci me tenant particulièrement à cœur, il me semble logique que j’en parle avant tout. Comme je vous l’ai dit (dans le « Qui sommes-nous? »), je dénonce souvent des faits en utilisant le ton de l’ironie ou en en parlant sous la forme de récit ou d’histoire.
Alors, voilà :
« Il était une fois un lapin. Âgé de quelques semaines à peine, il se retrouve déjà dans une situation de danger, où sa mort est inévitable. Le scientifique s’avance, scalpel à la main et le lapin est angoissé, il a peur, il se demande qui est cette blouse blanche. Mais vous pouvez encore lui éviter la mort.
Venez, protégez-le !
L’aiguille qui transperce sa jeune peau, puis sa fine veine, l’endort, et là, dans son rêve, il s’imagine avec sa mère. Cette maman qu’il a tout juste aperçu le jour de sa naissance. Il est toujours en vie.
Aidez-le !
Un long, un immense, un énorme tuyau, viole sa bouche, et sa gorge, puis ses poumons. Ces tout petits poumons, tout juste formés, qui n’ont pas encore profité de l’air frais des montagnes, et qui n’auront jamais cette chance. Mais aller, ce n’est rien. Après tout, ce n’est qu’un vulgaire tuyau.
Ôtez-le lui !
Le scientifique approche de plus en plus, couteau à la main. Le lapin, paralysé par le produit chimique qui lui a été injecté, est là, sur une table en fer, glacée d’ailleurs. Dans son rêve, il fait très froid, seule la chaleur de sa mère le couvre et le réchauffe.
Réveillez-le ! S’il vous plaît ?!
Le grand scientifique fait ce qu’on appelle « une ablation des parties génitales ». A partir de maintenant, le temps presse. Il faut que vous l’aidiez.Il vous supplie, ses paupières fermées.
A présent, le lapin sent une légère pression au niveau de sa mâchoire, mais la douleur s’intensifie. Un goût de fer vient titiller ses papilles. Ses dents ont été arrachées…
Il vous en conjure, venez à son secours !
Son cœur s’accélère. Il se secoue dans tous les sens, à gauche, à droite, en haut, en bas. Il a mal, il a mal, il a tellement mal. Mais il ne peut rien faire, il est impuissant, trop faible, minuscule devant ces grandes mains qui s’apprêtent à lui ôter la vie. Il compte sur vous, il vous fait confiance.
Arrêtez ce massacre.
En fin de journée, il sentira une lame fortement aiguisée ou une aiguille extrêmement affûtée lui transpercer le cœur. Ce cœur juvénile. Ce tout jeune et petit cœur tout endolori, trop abattu pour pouvoir récupérer ce liquide qui coule, qui coule, qui coule. Vous ne pouvez plus rien faire. C’est fini. Le lapin est mort. »
Pourquoi l’ont-ils tué ? Parce que les traumatismes qu’il a subi durant ce « cours scientifique » ont rendu sa mort inéluctable. Dommage, vous avez eu plusieurs fois la possibilité de le sauver. Mais, vous l’avez laissé là, se faire massacrer par des instruments de torture. Vous étiez conscients de ce qui allait se passer. Vous l’avez laissé se faire déchiqueter par des lames et des mains criminelles. Et ça, vous le faites tous les jours par votre silence meurtrier.
Le calvaire qu’a vécu ce lapin est le destin de 429 000 animaux par an. Par notre faute, 12 600 000, qui sont élevés dans les laboratoires de l’Union Européenne, meurent ou sont euthanasiés sans même avoir été « expérimentés », pour les seules et uniques raisons qu’ils étaient soit trop vieux, soit malades, ou juste inutiles, qui sont, avouons-le, de très bonnes justifications de tueries contre des vies innocentes, non ? Ce qui montre encore une fois les qualités de l’Union européenne qui décide d’être « humaine » à temps partiel ou selon ses desiderata. 0 projet de recherches en France a été refusé par les comités d’éthique, tous ont été acceptés.
Certains diront que les lapins, tout comme les souris, sont nombreux et qu’ils se reproduisent rapidement, que c’est donc pour ça qu’ils passent d’animaux à objets si facilement. Un de plus ou un de moins, qu’est-ce après tout ? Eh bien moi je vous dirais que les humains sont près de 8 000 000 000 sur Terre, et que, oui, eux aussi se reproduisent suffisamment vite… alors ?
Nous utilisons les animaux comme supports de cours et de travaux pratiques pour la formation continue des vétérinaires, les pâtes que vous vous étalez sur la tronche, les produits d’hygiène, et curieusement, d’entretien aussi…
Nous sommes tellement intelligents que nous avons oublié qu’il s’agissait d’êtres vivants, ou bien nous en sommes conscients, et c’est encore mieux, puisque, le bienveillant humain tuerait alors de son plein gré, pour assouvir une pulsion animale. Alors ? Où est l’humain dans ce duel déséquilibré ?
L’expérience scientifique à laquelle vous venez d’assister est un meurtre. Appelons un chat un chat et ne fermez pas les yeux en disant qu’il est possible de tuer avec respect, parce qu’ON NE PEUT PAS TUER AVEC RESPECT UN ÊTRE QUI NE DEMANDE PAS LA MORT ! Meurtre tout aussi vrai que celui qui a été commis avant que l’assiette de morceau de viande grasse qui vous fait saliver ne vous ait été servie, qui n’est en fait rien d’autre que le muscle totalement broyé d’un être vivant doué de sentiments, d’une conscience et d’une âme.
Je n’aurais qu’une seule question à vous poser : lorsque vous assistez à ce genre d’expériences en restant muet, lorsque vous voyez que des « vaches à hublots » avec l’estomac troué existent, lorsque vous dégustez la chair d’animal encore saignante, lorsque vous assistez au gavage des oies et qu’en plus vous encouragez cela en mangeant le foi malade, prêt à éclater, lorsque vous voyez le petit veau pleurer sa mère venant de se faire égorger, tout en restant les bras croisés, vous considérez vous « humains » ?
Moon
NB
Si le sujet vous intéresse, je vous propose le livre d’Audrey Jougla, sorti en 2015, qui s’intitule Profession : Animal de Laboratoire, et qui traite le sujet de l’expérimentation animale dans sa réalité, en pointant du doigt les tests pratiqués aujourd’hui et leurs buts.