Des accidents tragiques qui ont servi de leçon en Formule1

Le monde sportif a retenu son souffle, il y a 3 semaines, sur le circuit de Sakhir lors de l’accident du pilote français de Formule 1 Romain Grosjean. Le pilote de l’écurie d’Haas doit sa survie à des équipements installés après des accidents de F1 qui ont couté la vie à de nombreux pilotes comme le niçois Jules Bianchi.

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 Violent accident lors de l’avant-dernière course de Formule 1 dimanche 29 novembre

Alors que sa fin de carrière approchait, le pilote Romain Grosjean a survécu à un important accident lors du Grand Prix de Bahreïn. Alors que le premier tour venait de commencer le français percuta le rail de sécurité à plus de 200km/h après s’être accroché à la roue de son coéquipier Daniil Kvyat (Alpha Tauri). Sa monoplace s’est retrouvée de l’autre côté du rail avant d’avoir été littéralement cassée en deux. Celle-ci a finalement brûlé, le pilote français a réussi à s’extraire et est sorti indemne de cet accident qui aurait pu être fatal pour lui. En effet, après avoir été bloqué 28 secondes dans sa voiture enflammée, il ne s’en sort qu’avec des mains brûlées.

Le pilote de Formule 1 est bien conscient que de nombreux équipements sur lesquels il avait émis une réserve lors de leurs installations, lui ont sauvé la vie. Sa combinaison ignifuge résistante à 700 degrés pendant 30 secondes et la cellule de survie de sa monoplace ont protégé le corps de Romain Grosjean. Les améliorations de ces équipements ont permis de le protéger sans oublier le halo qui a été un outil nécessaire à sa survie.

En effet ce pilote doit beaucoup au halo qui lui a permis de lui protéger la tête des débris qui se sont détachés de sa voiture et du rail de sécurité.

 

                 

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Mais qu’est-ce que l’halo ?

Ce dispositif a été fraichement installé en 2018 au-dessus du cockpit pour la protection des monoplaces de Formule 1. Un halo est un arceau fixé sur la voiture devant le volant et de part et d’autre du casque du pilote. Il assure à la fois une protection frontale et latérale. Ce dispositif de sécurité vient protéger les pilotes des objets ou des monoplaces qui peuvent se retrouver dans les airs en cas d’accident. Ce triangle de carbone peut supporter une charge de 10 tonnes et est aujourd’hui obligatoire sur toutes les voitures de course. Auparavant les formules 1 étaient comme « nues » à l’avant.

cliquer pour voir ce qu’est un halo: prototype d’un halo de formule 1

Comment son installation est-elle arrivée ?

L’idée du halo a été pensée après de nombreux accidents durant les 10 dernières années mais principalement avec le tragique accident du pilote niçois Jules Bianchi en 2014. Le pilote de l’écurie Marussia avait percuté une dépanneuse pendant le Grand Prix du Japon sur une piste mouillée de Suzuka. Cet accident a permis d’humaniser l’ambiance des paddocks et de mettre de nouvelles règles comme l’installation des zones de safety-car virtuelles, qui obligent les pilotes à ralentir en cas d’accident ou d’accrochage avec d’autres conducteurs, ou encore les alertes pluies davantage prises en compte. Il a également amené l’installation du halo qui a permis de sauver la vie du français Romain Grosjean. Pourtant, cette idée n’avait pas fait l’unanimité dans les équipes qui avaient des doutes sur son efficacité, qui craignaient des conséquences sur la visibilité de la piste mais également critiquaient son esthétique. Au jour d’aujourd’hui, les pilotes ne se voient plus conduire en sécurité sans le halo et reconnaissent son importance et son efficacité. Cet arceau a protégé la tête du pilote monégasque Charles Leclerc, sur le Grand Prix de Spa-Francorchamps en 2018, lorsque la monoplace d’Alonso était passée au-dessus de la sienne. Alonzo avait alors reconnu l’intérêt considérable du halo : « J’ai survolé la voiture de Charles et je pense que le Halo a prouvé son importance. Je pense que ça l’a aidé. ». Tout comme le pilote français Romain Grosjean : « Je n’étais pas pour le halo il y a quelques années, mais je pense maintenant que c’est le truc le plus génial en F1, car sans ça je ne serais pas aujourd’hui là pour vous parler. ».

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