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Première édition des Olympiades du Parc-Impérial… Et bientôt la première édition des Olympiades de l’académie de Nice ?

Une brève présentation générale de l’événement

Durant la semaine du 16 au 20 avril 2018 s’est déroulée la première édition des Olympiades du Parc-Impérial, dans le lycée éponyme. Cette compétition, organisée conjointement par le Conseil de Vie lycéenne et la Maison Des Lycéens de l’établissement, a réuni près de 150 élèves réparti.e.s dans les 8 équipes qui se sont affrontées pendant une semaine pour la victoire finale.

 

 

Quel modèle pour cette première édition ?

Les organisateurs souhaitaient une compétition intellectuelle et sportive et ont proposé une équation s’appuyant sur 7 épreuves étalées sur toute la semaine : culture générale le lundi – résolution d’énigmes le mardi – football le mercredi – relais-vitesse, danse et arts visuels, le jeudi – concours d’éloquence le vendredi.

 

Article de Nice-Matin sur les Olympiades

 

Le pourquoi du comment

Mais quelle mouche a donc piqué ce quintette d’élèves du Parc-Impérial ?

Ce n’est ni la mouche tsé-tsé, ni même un moustique tigre.

Non, simplement l’ennui.

L’ennui de la routine, l’ennui dans un établissement de 1800 élèves (auxquels s’ajoutent 200 BTS et environ 1000 collégien.ne.s) où la masse ne favorisait ni l’échange, ni la solidarité.

En un mot, Lila Hambli, Léopold Vacant, Guillaume Vincenti, Pierre Gualtieri et Grégoire Kinossian voulaient bien se rendre au lycée tous les matins à condition de pouvoir en définir eux-mêmes le cadre. C’est souvent ainsi que naît l’engagement lycéen.

La vie lycéenne du Parc-Impérial n’était pas le seul enjeu, loin de là. Un projet bien plus vaste allait dépendre de la réussite cet événement : la mise en place d’Olympiades académiques. Cette cité mixte était, en somme, un laboratoire comme aurait pu l’être à peu près n’importe quel lycée de l’académie — à la seule différence que les structures dont elle dispose élargissaient le panel des épreuves proposées et que les élèves qui ont eu l’idée de ces olympiades sont scolarisés au Parc-Impérial.

Les symboles : des acteurs à part entière

Organiser un événement est une chose ; le transcender en est une autre.

Qu’est-ce qui distingue un événement marquant d’un non-événement ?

La présence ou l’absence de symboles.

L’achat d’un gong pour plusieurs centaines d’euros a fait plus ou moins débat avant la tenue de l’événement. On pouvait alors diviser le conseil d’administration de la MDL du Parc-Impérial en deux catégories : ceux que l’idée faisait sourire et ceux qu’elle scandalisait. Durant les Olympiades, la question ne s’est plus posée.

Tout comme la flamme olympique éclaire les JO, le gong a fasciné sans répit les participant.e.s et autres élèves de l’établissement pendant 5 jours.

Ensuite, vous aurez du mal à convaincre vos camarades que votre lycée est en fête pendant toute la semaine si vous ne diffusez pas de musique dans les haut-parleurs lors de chaque récréation de 10h.

Enfin, si « l’important n’est pas le triomphe mais le combat » selon Pierre de Coubertin, le triomphe doit être mis en valeur par une cérémonie de clôture et des trophées. Les vainqueurs gagnent à être connu.e.s, pour l’amour d’eux-mêmes et pour la renommée de la compétition.

Cérémonie de clôture
Trois élèves titrées en épreuve de culture générale

 

 

 

Discours de clôture des olympiades

Quelques mots d’ordre

l’échange : au travers de la collaboration entre équipiers et équipières et des rencontres occasionnées par la création des équipes.

 

la créativité, les connaissances et réflexions personnelles : le but était de dépasser la rigidité du cadre scolaire traditionnel. Les épreuves de culture générale et d’arts visuels y ont été particulièrement propices.

 

l’esprit d’entreprise et l’audace : « Il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace et la France est sauvée ! » lançait un certain Georges Danton à la fin d’un discours enflammé en 1792.

Qu’il s’agisse de sauver le jeune pousse qu’était la République française en 1792 ou bien de transformer son lycée, cela ne peut se faire si l’on se cantonne à ce qui nous est apparemment permis.

Ne vous effrayez donc point du texte d’un règlement intérieur : son rôle n’est que de défendre l’intérêt général.

Si vous êtes absolument certain.e (et que votre chef d’établissement l’est aussi) que votre projet vise l’intérêt général, alors sa valeur est identique à celle d’un règlement intérieur.

Mais l’esprit d’entreprise ne se limite pas à l’audace. À en croire un certain Georges Clémenceau : « Il faut d’abord savoir ce que l’on veut, il faut ensuite avoir le courage de le dire et, enfin, l’énergie de le faire. ».

Suivez ce credo et on vous appellera « le Père la Victoire ».

Quoiqu’il en soit, le meilleur moyen d’entrer dans l’histoire (de votre lycée ou d’ailleurs) demeure, semble-t-il, de vous prénommer Georges.

 

 Vers des olympiades académiques ?

Faut-il préciser, alors qu’un article lui est consacré sur LUKEION, que la première édition des Olympiades du Parc-Impérial fut un succès ? Qu’elle augure de grandes choses pour l’académie ? Que nos successeurs au CAVL auront du pain sur la planche l’an prochain et durant toute la durée de leur mandat ?

Cette succession de questions rhétoriques ne vaut certainement pas une bonne page d’Exercices de style de Raymond Queneau mais elle a le mérite de présenter succinctement la suite à donner à cette idée d’Olympiades académiques.

Lycéennes et lycéens de toute l’académie, unissez-vous pour la réalisation et la pérennisation de ce projet olympique !

Une nouvelle génération de potentiel.le.s futur.e.s élu.e.s au CAVL de Nice souhaitent mener cette idée jusqu’à son terme. Saurez-vous les rejoindre ou, du moins, voter en leur faveur aux prochaines élections du CAVL ?